Kinshasa - Les enfants des rues


Situé au rond-Point Ngaba à Kinshasa, le centre Ndako Ya Biso accueille les enfants des rues et met tout en oeuvre pour favoriser leur réunification familiale et leur réinsertion par la scolarisation ou la formation professionnelle.

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dimanche 15 juillet 2007

Kinshasa : Bukaka, petite fille des rues

Pour nous aider, vous pouvez parrainer les enfants des rues de Kinshasa.

Bukaka a 8 ans , c’est une petite fille qui habite avec sa maman chez son grand-père. Les deux parents sont séparés, le papa est un handicapé sans ressources. Le grand-père est âgé et lui aussi handicapé, la maman elle-même n’a pas de ressources et toute la famille vit dans une grande pauvreté, c’est pourquoi la petite fille vient souvent au marché du rond-point, pour ramasser les restes de charbons de bois.
C’est ainsi qu’elle est restée deux semaines dans la rue, avec ses amies, sans avoir le courage de retourner à la maison. Nous l’avons découverte et ramenée à sa maman. Pour éviter à tout prix que Bukaka ne retourne dans la rue, nous apportons une petite aide à sa maman et avons cherché à scolariser l’enfant au plus vite. Nous l’avons inscrite en 1ère année, elle est maintenant très fière dans son uniforme scolaire tout neuf.

Kinshasa : Judith et son bébé, deux enfants de la rue

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Judith a 17 ans et elle vit depuis 7 ans dans la rue. Nous l’avons rencontrée alors qu’elle était enceinte de 7 mois. Elle a bien voulu nous accompagner chez ses parents avec lesquels elle garde une relation en allant les visiter de temps en temps. Ils habitent dans un quartier très lointain et isolé, au bord d’une rivière, nous avons du prendre une pirogue pour y arriver. La famille vit dans une très grande pauvreté, la maison familiale est une petite hutte de branchages et de morceaux de bâches, pratiquement vide à l’intérieur. La famille vit de la pêche et du petit commerce, mais le capital de la maman pour son petit commerce de condiments ne dépasse pas 5$.

Nous avons donné une garantie locative afin de trouver un meilleur logement pour la famille et apporté une aide à la maman dans son petit commerce pour lui permettre d’accueillir sa fille et son bébé, qui est né en bonne santé et se porte bien.

Kinshasa : Réinsertion familiale pour Jonathan

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Jonathan a 8 ans et habite avec ses deux parents, mais ceux-ci vivent dans une très grande misère. Le papa assure un gardiennage, mais avec un très faible revenu, et la maman ne fait rien. Peu à peu, l’enfant a commencé à être considéré comme un sorcier, responsable de la grande pauvreté et du malheur de la famille. Ne supportant plus cette chose, Jonathan est parti, il a passé trois semaines dans la rue.
Nous l’avons rencontré un jour où d’autres enfants dans la rue le battaient en le taxant de sorcellerie. Soulagé, il nous a suivi au centre et s’est confié à nous. Il a pu nous donner son adresse, nous avons retrouvé sa famille dans une pauvre petite hutte, les parents et trois autres de leurs enfants, sans compter une fille qui vit elle aussi dans la rue. Les retrouvailles de l’enfant avec ses parents ont été très émouvantes. Nous avons pu l’inscrire en classe de 1ère année dans une école proche, nous espérons que le soutien apporté à la famille et le suivi de la situation par les animateurs permettra à l’enfant de se stabiliser définitivement dans son milieu.

Kinshasa : L'histoire de Julio, enfant des rues

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Julio a 12 ans ; il est orphelin de mère et a été accueilli par son oncle maternel. Mais celui-ci vit dans la misère et n’a pu réellement prendre en charge l’enfant qui s’est senti abandonné et a commencé à vivre dans la rue. Julio a passé plus de trois ans dans la rue avant que nous puissions faire sa connaissance. Nous avons pu contacter la famille qui n’a pas fait de difficultés pour récupérer l’enfant; l’oncle nous a même dit que cet enfant était son avenir s’il pouvait arriver à le prendre en charge.
Nous avons pu placer Julio dans une école en 4ème primaire. Un soutien accordé à la famille et un suivi attentif de l’enfant permet une stabilisation progressive de sa situation.

Kinshasa : Charlène et Samuel, maman et bébé de la rue...

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Samuel a 5 mois et il est né dans la rue. Charlène, sa maman, y vit dans la rue depuis 5 ans. Comme les autres filles de la rue, son activité principale réside dans la prostitution.Les filles de la rue ont d’habitude un garçon qui leur est plus plus proche, leur « love », avec lequel elles pratiquent des relations sans préservatif et qui joue auprès d'elles le rôle de « protecteur ». Un grand nombre de filles de la rue tombent enceintes et, si elles n’arrivent pas à avorter, elles ne gardent pas leur enfant, une charge trop lourde dans la rue, mais le laissent à la famille de leur love ou à leurs propres parents.

Samuel est le troisième enfant de Charlène, mais la famille du père ne veut pas le voir et la mère de Charlène ne veut plus accueillir un enfant supplémentaire. Alors Charlène a exercé son agressivité contre Samuel dont elle voulait se débarrasser. Elle lui a donné des coups et l’a fait tomber. A trois mois, l’enfant avait une fracture du fémur, nous l’avons accueilli et soigné. Mais Charlène a poursuivi sa violence et ses coups sur son bébé au point que d’autres filles de la rue le lui ont arraché et nous l’ont amené pour le sauver. Comme Charlène ne veut pas rentrer dans sa famille, nous avons visité celle-ci et découvert une tante qui a bien voulu accepter d’accueillir l’enfant. Nous aidons cette femme très pauvre afin de consolider cet accueil.

lundi 28 mai 2007

Kinshasa : Accueil et réinsertion des enfants des rues

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Ndako Ya BisoC’est un semestre riche en émotions que nous venons de passer. Le reportage télévisé diffusé sur TF1 en mars a eu sur le fonctionnement de Ndako Ya Biso un impact que nous n’aurions jamais soupçonné. Vous avez été nombreux à nous manifester votre solidarité et nous vous en remercions très sincèrement. Les enfants ont largement bénéficié de votre générosité qui a sensiblement modifié leurs conditions de vie. Le Centre a pu être rénové et repeint à neuf, et c’est peu dire qu’il en avait besoin car les locaux étaient vraiment vétustes. Des casiers individuels fermant à l’aide d’un cadenas ont été installés et mis à leur disposition, en réponse à une demande pressante qu’ils nous faisaient. En effet, ils souhaitaient tous pouvoir mettre à l’abri les maigres biens qui sont les leurs et qu’ils se font régulièrement voler lorsqu’ils prennent un peu de repos la nuit dans la rue.

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mercredi 25 avril 2007

Kinshasa : Persécuté par sa marâtre, Yves subit 3 ans de rue

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Yves a 14 ans, il a passé 3 ans dans la rue : sa maman est décédée et son père s’est remarié avec une nouvelle femme. Celle-ci, attachée à ses propres enfants, n’aimait pas le fils de la première femme de son mari et le faisait sentir à l’enfant tout en faisant au père des rapports cruels et injustifiés sur la mauvaise conduite de son fils. Confiant en sa femme et excédé par cette situation, le père d’Yves a chassé l’enfant en lui disant de trouver refuge dans la famille de sa mère. Se sentant rejeté et abandonné, ne trouvant pas la famille de sa mère, Yves a préféré descendre dans la rue.
Après l’arrivée d’Yves au Centre, un animateur a pu, d’après les indications données par l’enfant, aller visiter sa tante paternelle. Celle-ci a révélé que, quelques jours après avoir appris que l’enfant vivait dans la rue, le père est décédé, profondément triste de ne pas avoir revu son fils.
En souvenir du père et de son attitude, la tante a immédiatement accepté d’accueillir l’enfant et nous avons pu le ramener, tout heureux, chez elle, au milieu de ses cousins. Yves étudie à présent en 5ème année dans une école proche de la maison.

Kinshasa : Kabila, orphelin du sida, 13 ans dont 5 dans la rue

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Son nom est FRANCK, ou plutôt KABILA comme on l’appelle dans la rue en raison de sa corpulence et de sa petite taille, à l’image de l’ancien président du Congo.
Ses deux parents sont décédés du sida alors qu’il avait deux ans et aujourd’hui, à treize ans, il a déjà passé cinq ans dans la rue. Son oncle paternel se considère comme responsable de l’enfant et veut bien l’accueillir, mais ses enfants et sa femme actuelle ne veulent rien entendre et refusent de voir Kabila qu’ils considèrent comme un sorcier dangereux qui ne pourrait apporter que des malheurs dans la famille.
Kabila est un enfant éveillé et intelligent, il se débrouille en français, il aime accueillir les visiteurs du Centre et rend facilement service pour la vaisselle et le balayage mais, quand il se sent agressé, il peut devenir terriblement violent.
Comment le sortir de la rue ? Après de longues discussions avec l’oncle et la famille de l’enfant, après un essai raté de quelques jours dans sa famille, nous avons enfin pu trouver ensemble une solution. L’oncle a souhaité placer Kabila dans un internat, l’invitant à venir passer ses temps de vacances dans sa famille et espérant que cette solution puisse être acceptable pour son épouse.
C’est ainsi que nous avons pu habiller Kabila de neuf, lui donner sa petite valise et son équipement scolaire et le conduire, avec son oncle, tout heureux jusqu’à l’internat de garçons de l’école primaire où il a commencé ce trimestre. Pour cet enfant qui rêvait de reprendre l’école, se retrouver en uniforme scolaire en 5ème année primaire, dans un endroit calme au milieu de nouveaux camarades, quelle joie et quelle dignité retrouvée !
Et le 1er mai, premier week-end de sortie de l’internat, Kabila a pu le passer paisiblement parmi les autres enfants de son oncle. La femme de l’oncle nous a dit qu’elle avait regardé les cahiers de l’enfant et qu’elle était très contente des premiers résultats de son neveu !

dimanche 11 mars 2007

Kinshasa : Pour aider Arnold, Kabila, Ruben et Joseph, les enfants sorciers du reportage de TF1

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Le reportage sur les enfants sorciers à Kinshasa diffusé le dimanche 11 mars 2007 aura très prochainement une suite. La situation a sensiblement changé pour Kabila, Ruben et Joseph, le journaliste Emmanuel REITZ en témoigne dans un nouveau reportage. Celui-ci sera diffusé dans l'émission 7 à 8 sur TF1 dans le courant du mois de mai.

Si vous souhaitez aider ces enfants de manière personnelle, plutôt que de leur envoyer un colis qui risque fort de ne pas leur parvenir ou d'être pillé au passsage, vous pouvez utiliser notre service de cadeaux en ligne en mentionnant leurs noms dans la case "filleul" du formulaire des cadeaux aux enfants sorciers.

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jeudi 21 décembre 2006

Kinshasa : Accueil et réinsertion des enfants des rues

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Ndako Ya BisoCe jeudi, nous avons passé une merveilleuse journée avec 31 des enfants de la rue que nous accueillons dans notre centre « Ndako ya Biso ». Nous avions loué un vieux petit bus, où tous se sont entassés, et nous sommes partis au bord d’une petite rivière. Toute la journée, les enfants ont pu plonger dans l’eau et se détendre ainsi que profiter d’un bon pique nique : une journée de joie pour tous.
La responsable du petit centre où nous étions nous a bien accueillis et m’a dit qu’elle avait eu peur au départ, trouvant les enfants très agressifs, mais qu’elle avait été si heureuse de les voir progressivement de plus en plus joyeux et détendus au cours de la journée.

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jeudi 15 décembre 2005

Kinshasa : Une maison pour l'accueil des enfants des rues

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Ndako Ya BisoDepuis le début du mois d'octobre, nous avons quitté nos locaux provisoires prêtés par la paroisse Sainte-Christine pour nous installer dans une maison que nous louons à présent et qui abrite toutes les activités du projet.

Nous avons demandé aux enfants de nous trouver un nom pour la maison ; mais ils ont eu beau chercher, rien ne leur est venu spontanément. Cependant, entre eux, ils ont rapidement pris l’habitude de dire : "nous nous rendons à notre maison", ou "nous venons de notre maison". Nous avons été très touchés par cette expression et avons dès lors retenu ce mot pour baptiser à la fois la maison et le projet lui-même :
NDAKO YA BISO
Notre maison

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mardi 18 octobre 2005

Kinshasa : Mon expérience auprès des enfants des rues

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Je m'appelle Violaine, j'ai 24 ans et j'ai interrompu mes études pendant un an l'année dernière pour me mettre au service d'une mission à Kinshasa. Ndako Ya Biso
En septembre 2004, je suis partie pour neuf mois à la découverte de cette ville immense et de sa population, impressionnante de vie malgré la misère.

J'avais pour tâche de donner des cours de français dans une école paroissiale au cœur d'un quartier pauvre de la ville, Makala. Ce quartier est situé à côté du rond-point Ngaba, qui est un carrefour important de la ville : les nombreux bus et taxis y croisent des camions chargés de marchandises en provenance du port de Matadi. J'ai été tout de suite plongée dans cette ambiance kinoise, où l'on est étourdi par la foule colorée et bruyante, les mamans portant sur leur tête les fruits ou le pain qu'elle vendront au marché, les vendeurs ambulants criant pour interpeller les passants, les vieilles voitures bondées servant de taxis (on se demande toujours comment elles font pour rouler encore…)

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mercredi 11 mai 2005

Parrainer les enfants des rues de Kinshasa

SOS Enfants démarre aujourd'hui un programme de
parrainage collectif des enfants des rues de Kinshasa.

Parrainage d'enfants au Népal

Depuis de nombreuses années, la République Démocratique du Congo est déchirée par de sanglantes guerres civiles. De nombreux responsables politiques se disputent le contrôle du pouvoir ainsi que les revenus du pays et l’Etat n’assure plus ses fonctions. Cette démission de l’appareil étatique a entraîné de multiples crises sociales, économiques et même culturelles. Depuis 2003, le pays vit une période de transition devant conduire à des élections. En principe prévues pour 2005, elles sont sans cesse repoussées en raison du retard pris par leur préparation et la population redoute que la transition ne se prolonge.

Les guerres à répétition ont ébranlé les milieux familiaux, provoquant une misère indescriptible. L’absence totale de politique familiale ou sociale adaptée à la population déroutée aggrave la situation et ce sont malheureusement souvent les enfants qui servent de boucs émissaires aux familles qui vivent dans des situations très difficiles. Le phénomène « enfant de la rue » est véritablement une pathologie sociale à Kinshasa, la capitale de la RDC. En effet, la moitié de la population de Kinshasa est constituée de jeunes de moins de 15 ans et, parmi ces enfants, environ 25 000 ont élu domicile dans la rue où ils vivent de la mendicité et de petits travaux, se livrant au vol, à la toxicomanie, à la prostitution, à la délinquance. Si ces enfants ne sont pas encadrés, si rien n’est fait pour leur venir en aide, à la longue, nous assisterons un jour à une explosion difficile à juguler.

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