Mot-clé - Témoignages enfants
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mercredi 22 mai 2019
Par Anne Oberlé le mercredi 22 mai 2019, 19:11 - Kinshasa - Les enfants des rues
Nous vous
livrons ces témoignages pour vous montrer la diversité des souffrances que
vivent ces enfants des rues mais aussi l'espérance que nous cherchons à leur
rendre.
Merci d’être présents à nos côtés pour les aider !
Pour nous aider, vous pouvez parrainer les enfants
des rues de Kinshasa.
Matondo
Né à Tshikapa au Kasaï, à 1500km de Kinshasa, Maton est un petit garçon de dix
ans, l’aîné de deux enfants. Ses parents sont venus s’installer à Kinshasa et
le papa est devenu pasteur d’une Eglise de réveil. Mais quelque temps après, il
est tombé malade et a perdu la vue. La maman a alors accusé Matondo d’être le
sorcier qui a causé la maladie de son père et l’a chassé de la maison. Matondo,
qui est un enfant très éveillé et parle bien le français est allé dénoncer sa
famille au tribunal pour les enfants et le tribunal l’a ramené chez lui. Mais
la maman n‘a pas voulu le garder et l’a encore une fois renvoyé dans la
rue.
Cette fois-ci, Matondo s’est dirigé vers le centre Ndako Ya Biso. Il nous a
raconté son histoire en affirmant ne plus vouloir vivre avec ses parents. Son
souhait le plus cher étant de retourner à Tshikapa chez sa tante, nous avons
pris contact avec cette dame qui nous a confirmé qu’elle accueillerait son
neveu avec joie. A notre demande, elle a fait établir les papiers nécessaires
pour officialiser la garde.
Matondo reste provisoirement hébergé dans notre centre en attendant que nous
trouvions un moyen sûr pour le conduire chez sa tante à Tshipaka
mercredi 15 mai 2019
Par Anne Oberlé le mercredi 15 mai 2019, 16:41 - Kinshasa - Les enfants des rues
Pour nous aider, vous pouvez parrainer les enfants
des rues de Kinshasa.
Sarah
Âgée de 15 ans, Sarah est orpheline de mère. Nous n’avons aucune information
sur son père qui a abandonné la maman avant même la naissance de Sarah.
Plusieurs années après, la maman a eu deux autres petites filles prénommées
Esther et Rachel, avec un autre homme qui vit actuellement au
Nord-Kivu.
Esther a aujourd’hui 8 ans et Rachel 6 ans.
La famille vivait alors Kisangani dans la province de Tshopo, au Nord-Est du
pays quand la maman est subitement décédée d’une maladie des mains.
Après les obsèques, les tantes maternelles ont emmené les trois sœurs avec
elles à Kinshasa. Mais la discorde est rapidement intervenue entre les tantes,
aucune d’entre elles ne voulant prendre en charge les enfants.
Alors elles ont déclaré que le comportement des filles était suspect, faisant
courir la rumeur qu’elles étaient ensorcelées, les accusant d’avoir fait mourir
leur mère.
Un jour, les tantes ont conduit de force les enfants dans une église du réveil
à triste réputation, affirmant qu’elles étaient des sorcières et qu’elles
devaient rester là pour être exorcisées.
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samedi 11 mai 2019
Par Anne Oberlé le samedi 11 mai 2019, 19:03 - Kinshasa - Les enfants des rues
Pour nous aider, vous pouvez parrainer les enfants
des rues de Kinshasa.
Obed
Âgé de 12 ans, Obed est le deuxième d’une famille de cinq enfants. Le papa a
quitté la famille pour prendre une autre femme, laissant la maman sans
ressources pour nourrir sa famille. C’est ainsi que le frère aîné est parti
dans la rue, bientôt imité par Obed et son petit frère qui ont commencé à
vendre des sachets en plastique au marché Ngaba. Obed épargnait l’argent de ses
ventes chez un commerçant et quand il atteignait deux ou trois mille francs,
l’équivalent d’un euro, il allait les donner à sa maman qui était
enceinte.
Nous avons trouvé les deux frères menant leur petit commerce sur le marché,
nous les avons écoutés et nous sommes allés rencontrer leur maman. Au terme
d’un patient dialogue, nous avons pu lui ramener les deux enfants ; nous
sommes ensuite allés à la recherche du grand frère, nous l’avons trouvé et nous
l’avons ramené lui aussi à la maison, le jour même où la maman a accouché de
son cinquième enfant. Obed ne va plus vendre sur le marché, il est maintenant
scolarisé en 3ème année primaire et obtient de très bons résultats.
Grâce au microcrédit que nous avons apporté à la maman, elle a pu reprendre un
petit commerce et faire ainsi vivre toute sa famille.
dimanche 5 mai 2019
Par Anne Oberlé le dimanche 5 mai 2019, 18:53 - Kinshasa - Les enfants des rues
Pour nous aider, vous pouvez parrainer les enfants
des rues de Kinshasa.
Gédéon
Âgé de 12 ans, Gédéon est l’aîné de deux enfants restés avec leur maman au
divorce de leurs parents. Rapidement, la maman s’est trouvée sans ressources,
contrainte d’abandonner ses enfants dans la famille du papa.
Mais celui-ci s’était remarié et sa nouvelle femme ne voulait pas des enfants.
Elle a commencé à les accuser de sorcellerie, prétendant que c’étaient eux qui
empêchaient leur père de trouver du travail.
Gédéon et son frère ont été conduits dans une église pour « les délivrer de
leur sorcellerie ». Ils y ont été torturés pour qu’ils avouent être des
sorciers. Ne supportant pas ces supplices, Gédéon a fui dans la rue. Grâce à
des camarades, il a entendu parler du centre Ndako Ya Biso et est venu
spontanément nous rejoindre. Nous l’avons accueilli et écouté puis nous sommes
allés voir le papa et sa femme. Nous avons essayé de les sensibiliser, de les
aider à comprendre que l’absence de travail est une situation normale à
Kinshasa et pas la conséquence d’une sorcellerie.
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dimanche 28 avril 2019
Par Anne Oberlé le dimanche 28 avril 2019, 18:35 - Kinshasa - Les enfants des rues
Pour nous aider, vous pouvez parrainer les enfants
des rues de Kinshasa.
Edwige
Âgée de 14 ans environ, Edwige est la plus jeune d’une famille de 7 enfants
originaire de Kinshasa. Alors qu’elle avait 6 ans, ses parents sont morts et
elle a été placée chez une de ses tantes au Congo Central.
L’an dernier, sa tante l’a tenue pour responsable du décès d’une des ses
cousines, elle l’a accusée de sorcellerie et l’a renvoyée à Kinshasa. A son
arrivée, ses frères l’amenèrent à l'église de réveil de leur oncle pour la
délivrer de sa sorcellerie, mais l'oncle ne réussit pas à exorciser la fille,
il prétendit qu'elle avait une grande sorcellerie et la chassa de son
église.
Ses frères ont récupéré Edwige pour l'amener dans une autre église mais comme
le pasteur n'arrivait pas non plus à la délivrer, ils la ramenèrent en famille.
Peu de temps après, une autre cousine décéda et Edwige fut chassée de la
maison. Elle se retrouva dans la rue au rond point Ngaba, ce sont les policiers
qui l'amenèrent au centre Ndako Ya Biso.
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dimanche 10 mars 2019
Par Anne Oberlé le dimanche 10 mars 2019, 17:22 - Bumi - Les orphelins d'Afrique
comment aider les
orphelins d'Afrique
Plus de 700 enfants bénéficient
directement de l’aide apportée par BUMI aux plus vulnérables dans le cadre de
ses écoles, du Centre d’Accueil de Kamalondo et du Village d’Enfants de
Karavia.
Et ce nombre ne cesse d’augmenter, malgré les réunifications familiales que
l’association réussit à effectuer au fil des mois. Enfants abandonnés, enfants
des rues et orphelins arrivent régulièrement, accompagnés le plus souvent par
les services sociaux de la commune.

En 2018, six nourrissons sont venus
augmenter le nombre des jeunes pensionnaires du Village d’Enfants de Karavia.
Leurs histoires sont bien tristes, ce sont le plus souvent des enfants
handicapés qui nécessitent une prise en charge adaptée.
Recommandé par le Ministère Genre et Famille, Raphaël est arrivé en Juin 2018.
Raphaël présente une malformation des membres supérieurs, il a de petits bras
avec deux petits doigts sans avant-bras ni mains. Ceci mis à part, il est en
bonne santé.
Benoît a été abandonné par son père à BUMI en septembre 2018 et la petite
Sudila a été purement et simplement jetée dans la cour de BUMI le 5 novembre
2018.
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vendredi 15 septembre 2017
Par Anne Oberlé le vendredi 15 septembre 2017, 14:58 - Kinshasa - Les enfants des rues
en savoir plus sur ce centre d'accueil pour enfants des rues à Kinshasa
Il y a peu de
temps encore, ils étaient dans la rue.
Aujourd’hui, ils sont diplômés d’état !!
En juillet 2017, 13 jeunes de la
rue que nous avons réunifiés dans leur famille ont présenté et réussi leur
diplôme d’état après six années d’école secondaire. Ces jeunes, qui étaient
condamnés à vivre dans la rue comme des exclus et des marginaux, ont pu
retrouver leur fierté et leur dignité et révéler tous leurs talents.
Ils sont pour tous les enfants encore dans la rue une espérance et un modèle.
Témoignages vivants que tout est possible, ils permettront à d’autres jeunes de
suivre le même chemin et de se forger grâce à leur volonté un avenir digne de
ce nom, pour eux-mêmes et pour leur famille.
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mardi 3 janvier 2017
Par Anne Oberlé le mardi 3 janvier 2017, 18:55 - Kinshasa - Les enfants des rues
en savoir plus sur le parrainage des enfants des rues de
Kinshasa.
Depuis de nombreuses années
déjà, nous avons l’habitude de dire :
« pas d’enfant dans la rue le jour de
Noël » et nous cherchons à sensibiliser nos amis et nos connaissances
du quartier et de la paroisse à pouvoir accueillir un enfant de la rue pour la
journée de Noël.
Comme chaque année, nous avons commencé par acheter des vêtements neufs pour
que chacun trouve sa joie et sa dignité ce jour-là.
La veille de Noël, tous les enfants ont mis
leurs beaux habits et sont montés ensemble jusqu’à la paroisse Sainte Christine
pour participer à la messe des enfants à 18h. Ils étaient cette année 53
enfants, c’était un bon groupe dans l’église. Au départ, ils étaient un peu
intimidés mais le prêtre les a bien accueillis, leur a dit sa joie de les
recevoir et puis, ils ont pu chanter et danser avec l’assemblée présente, puis
aller admirer la crèche de Noël avec le petit Jésus dormant dans la paille
d’une mangeoire, un peu comme eux....
A la sortie de la messe, ils ont partagé une boisson sucrée et un gâteau avant
de redescendre dormir au Centre jusqu’au lendemain.
Et le jour de Noël, ils se sont retrouvés dans la cour de l’école Sainte
Christine, vêtus de leurs beaux habits, là où les familles sont venues les
inviter. Certains avaient un peu peur :
« Est-ce qu’ils ne vont
pas nous battre et nous injurier comme notre propre famille ? »,
mais nous les avions rassurés et chacun a pu être invité dans une
famille.
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mardi 8 novembre 2016
Par Anne Oberlé le mardi 8 novembre 2016, 18:10 - Séisme et ouragans en Haïti
Par la plume d'une de leurs
camarades, les enfants de l'école St Alphonse vous remercient de l'aide
généreuse que vous leur avez apportée.
Cette aide leur permet de manger à leur faim chaque jour à midi et pour eux,
c'est énorme...

mercredi 6 juillet 2016
Par Anne Oberlé le mercredi 6 juillet 2016, 16:19 - Rwanda - Les enfants des rues
en savoir plus sur le parrainage d'enfants au Rwanda

Faire
en sorte qu’il n’y ait plus d’enfants qui vivent dans la rue : c’est la mission
que se sont donnée le Point d’Ecoute et SOS Enfants. Mais le chemin est long et
semé d’embuches.
Depuis toutes ces années, bon nombre d’enfants ont retrouvé leur famille. Le
Point d’Ecoute poursuit son accompagnement pour s’assurer que l’enfant va bien
et que ses relations avec les siens sont bonnes. Mais les conditions de vie
restent difficiles. La faim qui avait poussé l’enfant à partir dans la rue est
trop souvent l’élément qui met en péril la stabilisation de la famille. Les
mamans seules qui élèvent leurs enfants sont souvent dépassées et quand la
maladie survient, c’est tout le fragile équilibre qui s’effondre.
Aujourd’hui, on assiste à une recrudescence du nombre d’enfants quittant leur
famille. Les principales causes peuvent être le décès d’un des parents, voire
des deux, ou encore l’incapacité des parents à trouver un travail régulier. Les
mauvaises conditions de vie ne font alors que s’aggraver.
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mardi 6 octobre 2015
Par Anne Oberlé le mardi 6 octobre 2015, 17:16 - Kinshasa - Les enfants des rues
en savoir plus sur ce centre d'accueil pour enfants des rues à Kinshasa

En juillet dernier, 11 enfants suivis par NYB
depuis plusieurs années ont terminé leurs études secondaires et réussi l’examen
national sanctionné par un diplôme d’état équivalent au baccalauréat.
Ce diplôme suffit en général à leur procurer un emploi stable. Car, dans la
mesure du possible, nous encourageons les jeunes à choisir une section qui leur
permet de trouver rapidement du travail, soit une section pédagogique qui ouvre
la voie de l’enseignement à l’école primaire, soit une section technique.
Nous sommes fiers et heureux de vous livrer ici leurs témoignages.
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jeudi 27 mars 2014
Par Anne Oberlé le jeudi 27 mars 2014, 00:29 - Madagascar - Enfants d'Akany Aïna
Pour
soutenir notre action, vous pouvez choisir de parrainer les enfants
d'Akany Aïna.

Nous sommes un groupe d’enfants de 4ème et 3ème et nous
allons vous faire vivre avec nous une journée dans notre école.
Nous arrivons tôt le matin, sans avoir pris de petit-déjeuner, nos familles
sont trop pauvres. La plupart d’entre nous ont fait un long chemin à pied pour
venir. Nous n’avons pas tous des chaussures mais nos pieds sont habitués.
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mardi 25 mars 2014
Par Anne Oberlé le mardi 25 mars 2014, 08:59 - Madagascar - Orphelinats Filles de Marie
en savoir plus sur l'Orphelinat de Majunga à Madagascar

Chers Parrains et Marraines de SOS Enfants,
Nous sommes très contentes de vous de vous écrire pour vous donner de nos
nouvelles. Ici, tout se passe bien et nous sommes toutes en bonne santé. Nous
espérons que vous allez bien aussi. Ici à Madagascar, c’est la saison des
pluies, de ce fait on rate les cours d’éducation physique à l’école. Il y a des
flaques d’eau et de la boue partout sur les chemins, les herbes poussent dans
tous les coins.
En ce moment nous en sommes au deuxième trimestre, période un peu difficile
pour les élèves car c’est là que nous devons travailler plus pour améliorer nos
résultats et surtout pour avoir de bonnes notes dans les matières où nous avons
eu le plus de difficultés au premier trimestre.
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mardi 19 mars 2013
Par JG3198-GANDI le mardi 19 mars 2013, 11:10 - Kinshasa - Les enfants des rues
Kasondo,
enfant réinséré
Kasondo a 17 ans. Il est le 3
ème d'une famille de 5 enfants. A la
mort de son père, en 2003, suivant la coutume, la famille paternelle est venue
prendre tous les biens de la famille et chasser la maman et ses enfants de la
parcelle familiale.
La maman n’a eu d’autre solution que d’aller rejoindre son frère dans un
quartier périphérique de la ville, mais celui-ci était dépourvu de toutes
ressources. Kasondo a alors été obligé d'abandonner l'école, il n'avait plus
aucune occupation et il a commencé à descendre dans la rue. Il allait dans les
petits restaurants autour du marché où il pouvait manger en échange de petits
travaux comme faire la vaisselle. Au fil des jours, il rentrait de moins en
moins chez lui et il a fini par rester définitivement dans la rue
Nous avons fait sa connaissance en 2008, il nous a donné l'adresse de sa maman
qui était très heureuse de retrouver son fils. Nous avons alors inscrit Kasondo
dans une école. Et depuis lors, il s’est montré très motivé par les études. Il
n'a jamais manqué un jour d’école et a toujours été parmi les 3 premiers de sa
classe, malgré les conditions difficiles à la maison.
Cette année, il est en 5
ème année secondaire et au premier
trimestre, il était une fois de plus 2
ème de sa classe.
Sa famille est très fière de lui et espère pour son avenir. Il voudrait pouvoir
faire des d'études d'infirmier pour pouvoir soigner les autres.
Pour
nous aider à sauver d'autres enfants comme Kasando, vous pouvez parrainer
nos
enfants des rues de
Kinshasa.
mardi 16 août 2011
Par JG3198-GANDI le mardi 16 août 2011, 23:18 - Kinshasa - Les enfants des rues
Pour nous aider, vous pouvez parrainer les enfants
des rues de Kinshasa.
François
Après le divorce de ses parents qui s’étaient tous deux remariés François
habitait avec son père dans la ville de Kananga, à 1000km de Kinshasa. Comme
beaucoup de jeunes provinciaux de son âge, François aspirait à aller à la
capitale pour découvrir autre chose. Un jour, tandis qu'il songeait en chemin
(les routes sont longues entre les villages), des gens malintentionnés l’ont
enlevé.
Ces gens en question étaient des trafiquants d’enfants. Ils lui ont promis
qu'ils l'emmenaient à Kinshasa pour devenir vendeur de savon mais, en réalité,
ils avaient un plan qui l’amènerait à devenir un voleur à leur service.
Une fois dans la capitale, quand il a compris leur projet, François s'est
enfui. Peu après, il est venu au centre Ndako Ya Biso où il a été accueilli
durant dix mois pendant lesquels nous cherchions sa famille.
Puis nous avons pu enfin entrer en contact avec son père qui attendait le
retour de François comme celui du fils prodigue, d’après ce qu’il a écrit dans
la lettre nécessaire à son transfert. Comme le déplacement vers sa ville est
très complexe vu la distance, nous avons demandé l’assistance des Nations Unies
et plus précisément de la Monusco. Il a fallu deux mois de démarches
administratives et de persévérance avant que François ne prenne l’avion,
accompagné d’une bénévole du centre qui connaît la région.
Aujourd’hui, il a retrouvé sa famille qui l’a accueilli les bras ouverts et les
yeux en larmes. Il espère commencer bientôt une formation professionnelle car
il a déjà 17 ans, mais une bonne base scolaire grâce aux cours dont il a
bénéficié à Ndako Ya Biso.
vendredi 12 août 2011
Par JG3198-GANDI le vendredi 12 août 2011, 23:27 - Kinshasa - Les enfants des rues
Pour nous aider, vous pouvez parrainer les enfants
des rues de Kinshasa.
Mubema
Mubema a 11 ans et est né à l’intérieur du pays. Le papa est décédé en premier
et la maman l'a rapidement suivi dans la tombe. L’oncle maternel a pris en
charge l’enfant puis l’a emmené chez la grand–mère à Kinshasa. Mais quelques
mois plus tard la grand-mère décède elle aussi.
L’enfant est alors accusé d’être le sorcier qui a mangé ses parents et sa
grand-mère et on commence à le persécuter. Il est conduit dans des églises du
réveil, forcé à des jeûnes et prières, torturé pour avouer qu’il est
sorcier.
Finalement la famille décide de le tuer, mais l‘oncle qui cherche à le protéger
le dépose dans une église du réveil à Makala. L’enfant fuit l’église et nous le
retrouvons dans la rue. Nous avons écouté l’enfant qui nous a donné l’adresse
de son oncle. Mais quand nous sommes arrivés à la maison, toute la famille a
refusé de nous recevoir en disant que l’enfant était un sorcier
dangereux.
Nous avons malgré tout pu prendre du temps avec l’oncle et lui expliquer que si
l’enfant l’avait été, en tout cas nous avions pu constater qu’il n’était plus
un sorcier aujourd’hui. L’oncle nous a demandé de venir prier avec l’enfant et
toute la famille. Cette dernière a finalement pu accepter l’enfant qui a repris
le chemin de l’école.
jeudi 11 août 2011
Par JG3198-GANDI le jeudi 11 août 2011, 19:33 - Kinshasa - Les enfants des rues
Pour nous aider, vous pouvez parrainer les enfants
des rues de Kinshasa.
Daniel
Daniel est le cadet de trois enfants. La mère est décédée assez jeune et le
père s’est alors remarié. La nouvelle maman n’a pas accueilli les enfants les
bras ouverts, mais plutôt les poings serrés. Elle maltraitait Daniel et ses
frère et sœur. Ils étaient traités de sorciers, de voleurs… Les aînés ont alors
fui la maison et se sont retrouvés dans la rue. Daniel nous raconte que la
marâtre lui disait que dès qu'elle aurait la preuve qu’il est sorcier, elle le
mettrait dans un sac et le jetterait à l’eau. Quand il rentrait de l’école,
Daniel n’avait pas le droit de jouer avec les autres enfants, il était enfermé
dans la maison.
Un jour, Daniel avait alors onze ans, la marâtre lui confia une course à faire.
En chemin, Daniel se fit voler l’argent par les grands de la rue. Craignant la
réaction de sa belle-mère, il est resté dans la rue jusqu’à ce qu’on lui parle
du centre Ndako Ya Biso. Avec une éducatrice, Daniel est allé voir sa famille
dans l’espoir d’un retour possible. Mais le père était parti en voyage et la
marâtre refusa de les accueillir. Lorsque le père est rentré, nous sommes
retournés chez lui et avons longuement discuté avec lui du traitement que
réservait sa femme à ses enfants, des besoins et des droits de l’enfant. Face à
un retour en famille, Daniel était craintif et aurait préféré aller vivre chez
ses grands parents. En temps voulu, après bien des promesses de changements,
Daniel est finalement retourné chez son père et nous visitons souvent la
famille afin de les sensibiliser sur les soins nécessaires aux enfants.
vendredi 15 juillet 2011
Par JG3198-GANDI le vendredi 15 juillet 2011, 22:50 - Kinshasa - Les enfants des rues
Pour nous aider, vous pouvez parrainer les enfants
des rues de Kinshasa.
Arnold
Du haut de ses 16 ans, Arnold a déjà une longue histoire à raconter. Il est le
deuxième d’une fratrie de trois enfants. Son père était militaire et a servi
durant la guerre. A son retour des combats, il a regagné la maison accompagné
d’une deuxième femme. La première n’a pas supporté la chose et a quitté son
mari avec ses enfants.
Après un certain temps, la maman s’est remariée, abandonnant alors ses enfants
aux grands parents paternels. A ce moment-là, le père est tombé malade et sa
seconde femme l’a quitté. Il est donc retourné chez ses parents où vivaient ses
enfants.
Au lieu de l’amener à l’hôpital, les grands parents ont consulté une église de
réveil qui a fait retomber la responsabilité sur Arnold et ses frère et sœur,
les accusant d’être sorciers. Les grands parents ont clamé partout que les
enfants voulaient tuer leur père et appauvrir toute la famille. Ils sont
devenus sorciers aux yeux de la famille, notamment Arnold considéré comme le
meneur. Les grands parents maltraitaient les enfants, menaçant Arnold de le
lapider. Ils les confiaient à l’église de réveil où ils subissaient diverses
tortures sensées exorciser leur sorcellerie. Pour échapper à ces horreurs,
Arnold a quitté la maison et a vécu dans la rue plusieurs années. Pendant ce
temps, le père poursuivait les séances de délivrance à l’église du réveil en
espérant guérir de sa maladie.
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Par JG3198-GANDI le vendredi 15 juillet 2011, 22:43 - Kinshasa - Les enfants des rues
Pour nous aider, vous pouvez parrainer les enfants
des rues de Kinshasa.
Hénock
Hénock est le cadet d’une famille nombreuse. Son père, polygame, a deux femmes
et la deuxième n’avait mis au monde que des filles jusqu’à l’arrivée d’Hénock.
Il fut alors le bienvenu dans la famille et grandissait paisiblement jusqu’à ce
que les difficultés cumulées éprouvent la famille. Il y a d’abord eu le
commerce de la maman qui a subitement fait faillite. Puis les sœurs ne
trouvaient pas de maris. Malgré son jeune âge, Hénock fut accusé d’être la
source de ces malheurs et taxé de sorcier. La famille l’a alors chassé et il
s’est retrouvé dans la rue.
Il y a survécu un an avant de rencontrer un éducateur de Ndako Ya Biso.
L’équipe a entamé plusieurs médiations avec la famille d’Hénock avant qu’elle
n'accepte d'accueillir à nouveau son enfant. Nous l’avons inscrit à l'école en
3ème année primaire. Aujourd’hui, il termine la 6ème année primaire et reste
invariablement parmi les cinq premiers de la classe. Comme il excelle à
l’école, les responsables de l’école l’apprécient beaucoup. En poursuivant nos
visites et nos échanges avec la famille, celle-ci s’est rendue à l’évidence
qu’Hénock n’est pas un sorcier. Il s’est d’ailleurs bien réintégré à la vie de
famille et celle-ci a retrouvé une certaine harmonie propice à l’épanouissement
complet d’Hénock.
Par JG3198-GANDI le vendredi 15 juillet 2011, 19:18 - Kinshasa - Les enfants des rues
Pour nous aider, vous pouvez parrainer les enfants
des rues de Kinshasa.
Jonas enfant des rues
La mère de Jonas a eu quatre enfants issus d’un premier mariage, puis son mari
est décédé. Elle a continué d’habiter la parcelle de son mari et s’est remariée
avec papa Kabasele, avec lequel elle a de nouveau eu quatre autres enfants,
dont Jonas. En grandissant, les aînés ont commencé à avoir un comportement
hostile à l’égard de Kabasele et de ses enfants. Ils les insultaient, les
méprisaient et condamnaient leur présence sur la parcelle de leur défunt père.
Papa Kabasele a alors proposé de déménager, mais la maman a refusé, attachée à
ce lieu de vie et à ses voisins. Ne supportant plus la situation à la maison,
Kabasele a alors décidé d’aller vivre ailleurs et il a abandonné sa femme et
ses huit enfants. Il s’est remarié et a eu trois enfants avec sa nouvelle
femme.
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