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mercredi 22 mai 2019

Kinshasa : Matondo, accusé de sorcellerie

Nous vous livrons ces témoignages pour vous montrer la diversité des souffrances que vivent ces enfants des rues mais aussi l'espérance que nous cherchons à leur rendre.
Merci d’être présents à nos côtés pour les aider  !

Pour nous aider, vous pouvez parrainer les enfants des rues de Kinshasa.

Matondo, enfant des rues de Kinshasa

Matondo

Né à Tshikapa au Kasaï, à 1500km de Kinshasa, Maton est un petit garçon de dix ans, l’aîné de deux enfants. Ses parents sont venus s’installer à Kinshasa et le papa est devenu pasteur d’une Eglise de réveil. Mais quelque temps après, il est tombé malade et a perdu la vue. La maman a alors accusé Matondo d’être le sorcier qui a causé la maladie de son père et l’a chassé de la maison. Matondo, qui est un enfant très éveillé et parle bien le français est allé dénoncer sa famille au tribunal pour les enfants et le tribunal l’a ramené chez lui. Mais la maman n‘a pas voulu le garder et l’a encore une fois renvoyé dans la rue.

Cette fois-ci, Matondo s’est dirigé vers le centre Ndako Ya Biso. Il nous a raconté son histoire en affirmant ne plus vouloir vivre avec ses parents. Son souhait le plus cher étant de retourner à Tshikapa chez sa tante, nous avons pris contact avec cette dame qui nous a confirmé qu’elle accueillerait son neveu avec joie. A notre demande, elle a fait établir les papiers nécessaires pour officialiser la garde.

Matondo reste provisoirement hébergé dans notre centre en attendant que nous trouvions un moyen sûr pour le conduire chez sa tante à Tshipaka

mercredi 15 mai 2019

Kinshasa : Sarah et ses soeurs, enfants martyrisées

Pour nous aider, vous pouvez parrainer les enfants des rues de Kinshasa.

Sarah, Esther et Rachel, enfants abandonnées à Kinshasa

Sarah

Âgée de 15 ans, Sarah est orpheline de mère. Nous n’avons aucune information sur son père qui a abandonné la maman avant même la naissance de Sarah.
Plusieurs années après, la maman a eu deux autres petites filles prénommées Esther et Rachel, avec un autre homme qui vit actuellement au Nord-Kivu.
Esther a aujourd’hui 8 ans et Rachel 6 ans.

La famille vivait alors Kisangani dans la province de Tshopo, au Nord-Est du pays quand la maman est subitement décédée d’une maladie des mains.
Après les obsèques, les tantes maternelles ont emmené les trois sœurs avec elles à Kinshasa. Mais la discorde est rapidement intervenue entre les tantes, aucune d’entre elles ne voulant prendre en charge les enfants.

Alors elles ont déclaré que le comportement des filles était suspect, faisant courir la rumeur qu’elles étaient ensorcelées, les accusant d’avoir fait mourir leur mère.
Un jour, les tantes ont conduit de force les enfants dans une église du réveil à triste réputation, affirmant qu’elles étaient des sorcières et qu’elles devaient rester là pour être exorcisées.

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samedi 11 mai 2019

Kinshasa : Obed, poussé dans la rue par la misère

Pour nous aider, vous pouvez parrainer les enfants des rues de Kinshasa.

Obed, enfant des rues de Kinshasa

Obed

Âgé de 12 ans, Obed est le deuxième d’une famille de cinq enfants. Le papa a quitté la famille pour prendre une autre femme, laissant la maman sans ressources pour nourrir sa famille. C’est ainsi que le frère aîné est parti dans la rue, bientôt imité par Obed et son petit frère qui ont commencé à vendre des sachets en plastique au marché Ngaba. Obed épargnait l’argent de ses ventes chez un commerçant et quand il atteignait deux ou trois mille francs, l’équivalent d’un euro, il allait les donner à sa maman qui était enceinte.

Nous avons trouvé les deux frères menant leur petit commerce sur le marché, nous les avons écoutés et nous sommes allés rencontrer leur maman. Au terme d’un patient dialogue, nous avons pu lui ramener les deux enfants ; nous sommes ensuite allés à la recherche du grand frère, nous l’avons trouvé et nous l’avons ramené lui aussi à la maison, le jour même où la maman a accouché de son cinquième enfant. Obed ne va plus vendre sur le marché, il est maintenant scolarisé en 3ème année primaire et obtient de très bons résultats.

Grâce au microcrédit que nous avons apporté à la maman, elle a pu reprendre un petit commerce et faire ainsi vivre toute sa famille.

dimanche 5 mai 2019

Kinshasa : Gédéon, torturé pour "sorcellerie"

Pour nous aider, vous pouvez parrainer les enfants des rues de Kinshasa.

Gédéon, enfant des rues de Kinshasa

Gédéon

Âgé de 12 ans, Gédéon est l’aîné de deux enfants restés avec leur maman au divorce de leurs parents. Rapidement, la maman s’est trouvée sans ressources, contrainte d’abandonner ses enfants dans la famille du papa.
Mais celui-ci s’était remarié et sa nouvelle femme ne voulait pas des enfants. Elle a commencé à les accuser de sorcellerie, prétendant que c’étaient eux qui empêchaient leur père de trouver du travail.

Gédéon et son frère ont été conduits dans une église pour « les délivrer de leur sorcellerie ». Ils y ont été torturés pour qu’ils avouent être des sorciers. Ne supportant pas ces supplices, Gédéon a fui dans la rue. Grâce à des camarades, il a entendu parler du centre Ndako Ya Biso et est venu spontanément nous rejoindre. Nous l’avons accueilli et écouté puis nous sommes allés voir le papa et sa femme. Nous avons essayé de les sensibiliser, de les aider à comprendre que l’absence de travail est une situation normale à Kinshasa et pas la conséquence d’une sorcellerie.

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dimanche 28 avril 2019

Kinshasa : Edwige, fille des rues stigmatisée par ses frères

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Edwige, fille des rues de Kinshasa apprentie couturière

Edwige

Âgée de 14 ans environ, Edwige est la plus jeune d’une famille de 7 enfants originaire de Kinshasa. Alors qu’elle avait 6 ans, ses parents sont morts et elle a été placée chez une de ses tantes au Congo Central.

L’an dernier, sa tante l’a tenue pour responsable du décès d’une des ses cousines, elle l’a accusée de sorcellerie et l’a renvoyée à Kinshasa. A son arrivée, ses frères l’amenèrent à l'église de réveil de leur oncle pour la délivrer de sa sorcellerie, mais l'oncle ne réussit pas à exorciser la fille, il prétendit qu'elle avait une grande sorcellerie et la chassa de son église.

Ses frères ont récupéré Edwige pour l'amener dans une autre église mais comme le pasteur n'arrivait pas non plus à la délivrer, ils la ramenèrent en famille. Peu de temps après, une autre cousine décéda et Edwige fut chassée de la maison. Elle se retrouva dans la rue au rond point Ngaba, ce sont les policiers qui l'amenèrent au centre Ndako Ya Biso.

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dimanche 10 mars 2019

Centres d'accueil Bumi en RDC : quelques histoires d'enfants

comment aider les orphelins d'Afrique

Plus de 700 enfants bénéficient directement de l’aide apportée par BUMI aux plus vulnérables dans le cadre de ses écoles, du Centre d’Accueil de Kamalondo et du Village d’Enfants de Karavia.
Et ce nombre ne cesse d’augmenter, malgré les réunifications familiales que l’association réussit à effectuer au fil des mois. Enfants abandonnés, enfants des rues et orphelins arrivent régulièrement, accompagnés le plus souvent par les services sociaux de la commune.
Bébé orphelin d'Afrique recueilli au Village d'Enfants BUMI de Karavia en RD Congo En 2018, six nourrissons sont venus augmenter le nombre des jeunes pensionnaires du Village d’Enfants de Karavia. Leurs histoires sont bien tristes, ce sont le plus souvent des enfants handicapés qui nécessitent une prise en charge adaptée.

Recommandé par le Ministère Genre et Famille, Raphaël est arrivé en Juin 2018. Raphaël présente une malformation des membres supérieurs, il a de petits bras avec deux petits doigts sans avant-bras ni mains. Ceci mis à part, il est en bonne santé.
Benoît a été abandonné par son père à BUMI en septembre 2018 et la petite Sudila a été purement et simplement jetée dans la cour de BUMI le 5 novembre 2018.

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vendredi 15 septembre 2017

RD Congo : nos enfants des rues bacheliers !

en savoir plus sur ce centre d'accueil pour enfants des rues à Kinshasa

Des enfants des rues lauréats du baccalauréat au Congo

Il y a peu de temps encore, ils étaient dans la rue.
Aujourd’hui, ils sont diplômés d’état !!

En juillet 2017, 13 jeunes de la rue que nous avons réunifiés dans leur famille ont présenté et réussi leur diplôme d’état après six années d’école secondaire. Ces jeunes, qui étaient condamnés à vivre dans la rue comme des exclus et des marginaux, ont pu retrouver leur fierté et leur dignité et révéler tous leurs talents.

Ils sont pour tous les enfants encore dans la rue une espérance et un modèle. Témoignages vivants que tout est possible, ils permettront à d’autres jeunes de suivre le même chemin et de se forger grâce à leur volonté un avenir digne de ce nom, pour eux-mêmes et pour leur famille.

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mardi 3 janvier 2017

Noël et Bonne Année 2017 à Ndako Ya Biso

en savoir plus sur le parrainage des enfants des rues de Kinshasa.

Depuis de nombreuses années déjà, nous avons l’habitude de dire :
« pas d’enfant dans la rue le jour de Noël » et nous cherchons à sensibiliser nos amis et nos connaissances du quartier et de la paroisse à pouvoir accueillir un enfant de la rue pour la journée de Noël.
Comme chaque année, nous avons commencé par acheter des vêtements neufs pour que chacun trouve sa joie et sa dignité ce jour-là.
Noêl des enfants des rues à Kinshasa La veille de Noël, tous les enfants ont mis leurs beaux habits et sont montés ensemble jusqu’à la paroisse Sainte Christine pour participer à la messe des enfants à 18h. Ils étaient cette année 53 enfants, c’était un bon groupe dans l’église. Au départ, ils étaient un peu intimidés mais le prêtre les a bien accueillis, leur a dit sa joie de les recevoir et puis, ils ont pu chanter et danser avec l’assemblée présente, puis aller admirer la crèche de Noël avec le petit Jésus dormant dans la paille d’une mangeoire, un peu comme eux....
A la sortie de la messe, ils ont partagé une boisson sucrée et un gâteau avant de redescendre dormir au Centre jusqu’au lendemain.

Et le jour de Noël, ils se sont retrouvés dans la cour de l’école Sainte Christine, vêtus de leurs beaux habits, là où les familles sont venues les inviter. Certains avaient un peu peur : « Est-ce qu’ils ne vont pas nous battre et nous injurier comme notre propre famille ? », mais nous les avions rassurés et chacun a pu être invité dans une famille.

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mardi 8 novembre 2016

Remerciements des enfants pour l'aide apportée

Par la plume d'une de leurs camarades, les enfants de l'école St Alphonse vous remercient de l'aide généreuse que vous leur avez apportée.
Cette aide leur permet de manger à leur faim chaque jour à midi et pour eux, c'est énorme...
Lettre de remerciements des enfants du bidonville de Cité Soleil en Haïti pour l'aide apportée après l'ouragan Matthew

mercredi 6 juillet 2016

Et si nous faisions en sorte qu’il n’y ait plus d’enfants des rues à Gisenyi ?

en savoir plus sur le parrainage d'enfants au Rwanda

Les jeux des enfants des rues au Rwanda Faire en sorte qu’il n’y ait plus d’enfants qui vivent dans la rue : c’est la mission que se sont donnée le Point d’Ecoute et SOS Enfants. Mais le chemin est long et semé d’embuches.

Depuis toutes ces années, bon nombre d’enfants ont retrouvé leur famille. Le Point d’Ecoute poursuit son accompagnement pour s’assurer que l’enfant va bien et que ses relations avec les siens sont bonnes. Mais les conditions de vie restent difficiles. La faim qui avait poussé l’enfant à partir dans la rue est trop souvent l’élément qui met en péril la stabilisation de la famille. Les mamans seules qui élèvent leurs enfants sont souvent dépassées et quand la maladie survient, c’est tout le fragile équilibre qui s’effondre.

Aujourd’hui, on assiste à une recrudescence du nombre d’enfants quittant leur famille. Les principales causes peuvent être le décès d’un des parents, voire des deux, ou encore l’incapacité des parents à trouver un travail régulier. Les mauvaises conditions de vie ne font alors que s’aggraver.

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mardi 6 octobre 2015

Des enfants de la rue diplômés d’Etat !

en savoir plus sur ce centre d'accueil pour enfants des rues à Kinshasa

Des enfants des rues qui ont réussi leur baccalauréat à Kinshasa En juillet dernier, 11 enfants suivis par NYB depuis plusieurs années ont terminé leurs études secondaires et réussi l’examen national sanctionné par un diplôme d’état équivalent au baccalauréat.
Ce diplôme suffit en général à leur procurer un emploi stable. Car, dans la mesure du possible, nous encourageons les jeunes à choisir une section qui leur permet de trouver rapidement du travail, soit une section pédagogique qui ouvre la voie de l’enseignement à l’école primaire, soit une section technique.
Nous sommes fiers et heureux de vous livrer ici leurs témoignages.

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jeudi 27 mars 2014

Une journée d'école racontée par les enfants d'Akany Aina

Pour soutenir notre action, vous pouvez choisir de parrainer les enfants d'Akany Aïna.

Rentrée des classes à Madagascar Nous sommes un groupe d’enfants de 4ème et 3ème et nous allons vous faire vivre avec nous une journée dans notre école.

Nous arrivons tôt le matin, sans avoir pris de petit-déjeuner, nos familles sont trop pauvres. La plupart d’entre nous ont fait un long chemin à pied pour venir. Nous n’avons pas tous des chaussures mais nos pieds sont habitués.

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mardi 25 mars 2014

Lettre des enfants de l'orphelinat de Majunga

en savoir plus sur l'Orphelinat de Majunga à Madagascar

Orphelinat de Majunga à Madagascar Chers Parrains et Marraines de SOS Enfants,

Nous sommes très contentes de vous de vous écrire pour vous donner de nos nouvelles. Ici, tout se passe bien et nous sommes toutes en bonne santé. Nous espérons que vous allez bien aussi. Ici à Madagascar, c’est la saison des pluies, de ce fait on rate les cours d’éducation physique à l’école. Il y a des flaques d’eau et de la boue partout sur les chemins, les herbes poussent dans tous les coins.

En ce moment nous en sommes au deuxième trimestre, période un peu difficile pour les élèves car c’est là que nous devons travailler plus pour améliorer nos résultats et surtout pour avoir de bonnes notes dans les matières où nous avons eu le plus de difficultés au premier trimestre.

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mardi 19 mars 2013

Kinshasa : Kasondo, enfant des rues devenu brillant élève

Kasondo, enfant des rues de Kinshasa

Kasondo,
enfant réinséré

Kasondo a 17 ans. Il est le 3ème d'une famille de 5 enfants. A la mort de son père, en 2003, suivant la coutume, la famille paternelle est venue prendre tous les biens de la famille et chasser la maman et ses enfants de la parcelle familiale.

La maman n’a eu d’autre solution que d’aller rejoindre son frère dans un quartier périphérique de la ville, mais celui-ci était dépourvu de toutes ressources. Kasondo a alors été obligé d'abandonner l'école, il n'avait plus aucune occupation et il a commencé à descendre dans la rue. Il allait dans les petits restaurants autour du marché où il pouvait manger en échange de petits travaux comme faire la vaisselle. Au fil des jours, il rentrait de moins en moins chez lui et il a fini par rester définitivement dans la rue

Nous avons fait sa connaissance en 2008, il nous a donné l'adresse de sa maman qui était très heureuse de retrouver son fils. Nous avons alors inscrit Kasondo dans une école. Et depuis lors, il s’est montré très motivé par les études. Il n'a jamais manqué un jour d’école et a toujours été parmi les 3 premiers de sa classe, malgré les conditions difficiles à la maison.

Cette année, il est en 5ème année secondaire et au premier trimestre, il était une fois de plus 2ème de sa classe.
Sa famille est très fière de lui et espère pour son avenir. Il voudrait pouvoir faire des d'études d'infirmier pour pouvoir soigner les autres.

Pour nous aider à sauver d'autres enfants comme Kasando, vous pouvez parrainer nos
enfants des rues de Kinshasa.

mardi 16 août 2011

Kinshasa : François, l'enfant sauvé in extremis

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Enfant de la rue à Kinshasa

François

Après le divorce de ses parents qui s’étaient tous deux remariés François habitait avec son père dans la ville de Kananga, à 1000km de Kinshasa. Comme beaucoup de jeunes provinciaux de son âge, François aspirait à aller à la capitale pour découvrir autre chose. Un jour, tandis qu'il songeait en chemin (les routes sont longues entre les villages), des gens malintentionnés l’ont enlevé.
Ces gens en question étaient des trafiquants d’enfants. Ils lui ont promis qu'ils l'emmenaient à Kinshasa pour devenir vendeur de savon mais, en réalité, ils avaient un plan qui l’amènerait à devenir un voleur à leur service.

Une fois dans la capitale, quand il a compris leur projet, François s'est enfui. Peu après, il est venu au centre Ndako Ya Biso où il a été accueilli durant dix mois pendant lesquels nous cherchions sa famille.
Puis nous avons pu enfin entrer en contact avec son père qui attendait le retour de François comme celui du fils prodigue, d’après ce qu’il a écrit dans la lettre nécessaire à son transfert. Comme le déplacement vers sa ville est très complexe vu la distance, nous avons demandé l’assistance des Nations Unies et plus précisément de la Monusco. Il a fallu deux mois de démarches administratives et de persévérance avant que François ne prenne l’avion, accompagné d’une bénévole du centre qui connaît la région.

Aujourd’hui, il a retrouvé sa famille qui l’a accueilli les bras ouverts et les yeux en larmes. Il espère commencer bientôt une formation professionnelle car il a déjà 17 ans, mais une bonne base scolaire grâce aux cours dont il a bénéficié à Ndako Ya Biso.

vendredi 12 août 2011

Kinshasa : Mubema, menacé de mort pour sorcellerie

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Enfant de la rue à Kinshasa

Mubema

Mubema a 11 ans et est né à l’intérieur du pays. Le papa est décédé en premier et la maman l'a rapidement suivi dans la tombe. L’oncle maternel a pris en charge l’enfant puis l’a emmené chez la grand–mère à Kinshasa. Mais quelques mois plus tard la grand-mère décède elle aussi.

L’enfant est alors accusé d’être le sorcier qui a mangé ses parents et sa grand-mère et on commence à le persécuter. Il est conduit dans des églises du réveil, forcé à des jeûnes et prières, torturé pour avouer qu’il est sorcier.
Finalement la famille décide de le tuer, mais l‘oncle qui cherche à le protéger le dépose dans une église du réveil à Makala. L’enfant fuit l’église et nous le retrouvons dans la rue. Nous avons écouté l’enfant qui nous a donné l’adresse de son oncle. Mais quand nous sommes arrivés à la maison, toute la famille a refusé de nous recevoir en disant que l’enfant était un sorcier dangereux.

Nous avons malgré tout pu prendre du temps avec l’oncle et lui expliquer que si l’enfant l’avait été, en tout cas nous avions pu constater qu’il n’était plus un sorcier aujourd’hui. L’oncle nous a demandé de venir prier avec l’enfant et toute la famille. Cette dernière a finalement pu accepter l’enfant qui a repris le chemin de l’école.

jeudi 11 août 2011

Kinshasa : Daniel, enfant des rues

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Enfant de la rue à Kinshasa

Daniel

Daniel est le cadet de trois enfants. La mère est décédée assez jeune et le père s’est alors remarié. La nouvelle maman n’a pas accueilli les enfants les bras ouverts, mais plutôt les poings serrés. Elle maltraitait Daniel et ses frère et sœur. Ils étaient traités de sorciers, de voleurs… Les aînés ont alors fui la maison et se sont retrouvés dans la rue. Daniel nous raconte que la marâtre lui disait que dès qu'elle aurait la preuve qu’il est sorcier, elle le mettrait dans un sac et le jetterait à l’eau. Quand il rentrait de l’école, Daniel n’avait pas le droit de jouer avec les autres enfants, il était enfermé dans la maison.

Un jour, Daniel avait alors onze ans, la marâtre lui confia une course à faire. En chemin, Daniel se fit voler l’argent par les grands de la rue. Craignant la réaction de sa belle-mère, il est resté dans la rue jusqu’à ce qu’on lui parle du centre Ndako Ya Biso. Avec une éducatrice, Daniel est allé voir sa famille dans l’espoir d’un retour possible. Mais le père était parti en voyage et la marâtre refusa de les accueillir. Lorsque le père est rentré, nous sommes retournés chez lui et avons longuement discuté avec lui du traitement que réservait sa femme à ses enfants, des besoins et des droits de l’enfant. Face à un retour en famille, Daniel était craintif et aurait préféré aller vivre chez ses grands parents. En temps voulu, après bien des promesses de changements, Daniel est finalement retourné chez son père et nous visitons souvent la famille afin de les sensibiliser sur les soins nécessaires aux enfants.

vendredi 15 juillet 2011

Kinshasa : Arnold, accusé de sorcellerie

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Enfant de la rue à Kinshasa

Arnold

Du haut de ses 16 ans, Arnold a déjà une longue histoire à raconter. Il est le deuxième d’une fratrie de trois enfants. Son père était militaire et a servi durant la guerre. A son retour des combats, il a regagné la maison accompagné d’une deuxième femme. La première n’a pas supporté la chose et a quitté son mari avec ses enfants.
Après un certain temps, la maman s’est remariée, abandonnant alors ses enfants aux grands parents paternels. A ce moment-là, le père est tombé malade et sa seconde femme l’a quitté. Il est donc retourné chez ses parents où vivaient ses enfants.
Au lieu de l’amener à l’hôpital, les grands parents ont consulté une église de réveil qui a fait retomber la responsabilité sur Arnold et ses frère et sœur, les accusant d’être sorciers. Les grands parents ont clamé partout que les enfants voulaient tuer leur père et appauvrir toute la famille. Ils sont devenus sorciers aux yeux de la famille, notamment Arnold considéré comme le meneur. Les grands parents maltraitaient les enfants, menaçant Arnold de le lapider. Ils les confiaient à l’église de réveil où ils subissaient diverses tortures sensées exorciser leur sorcellerie. Pour échapper à ces horreurs, Arnold a quitté la maison et a vécu dans la rue plusieurs années. Pendant ce temps, le père poursuivait les séances de délivrance à l’église du réveil en espérant guérir de sa maladie.

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Kinshasa : Hénock, déclaré enfant sorcier

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Enfant de la rue à Kinshasa

Hénock

Hénock est le cadet d’une famille nombreuse. Son père, polygame, a deux femmes et la deuxième n’avait mis au monde que des filles jusqu’à l’arrivée d’Hénock. Il fut alors le bienvenu dans la famille et grandissait paisiblement jusqu’à ce que les difficultés cumulées éprouvent la famille. Il y a d’abord eu le commerce de la maman qui a subitement fait faillite. Puis les sœurs ne trouvaient pas de maris. Malgré son jeune âge, Hénock fut accusé d’être la source de ces malheurs et taxé de sorcier. La famille l’a alors chassé et il s’est retrouvé dans la rue.

Il y a survécu un an avant de rencontrer un éducateur de Ndako Ya Biso. L’équipe a entamé plusieurs médiations avec la famille d’Hénock avant qu’elle n'accepte d'accueillir à nouveau son enfant. Nous l’avons inscrit à l'école en 3ème année primaire. Aujourd’hui, il termine la 6ème année primaire et reste invariablement parmi les cinq premiers de la classe. Comme il excelle à l’école, les responsables de l’école l’apprécient beaucoup. En poursuivant nos visites et nos échanges avec la famille, celle-ci s’est rendue à l’évidence qu’Hénock n’est pas un sorcier. Il s’est d’ailleurs bien réintégré à la vie de famille et celle-ci a retrouvé une certaine harmonie propice à l’épanouissement complet d’Hénock.

Kinshasa : La triste histoire de Jonas

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Enfant de la rue à Kinshasa

Jonas enfant des rues

La mère de Jonas a eu quatre enfants issus d’un premier mariage, puis son mari est décédé. Elle a continué d’habiter la parcelle de son mari et s’est remariée avec papa Kabasele, avec lequel elle a de nouveau eu quatre autres enfants, dont Jonas. En grandissant, les aînés ont commencé à avoir un comportement hostile à l’égard de Kabasele et de ses enfants. Ils les insultaient, les méprisaient et condamnaient leur présence sur la parcelle de leur défunt père. Papa Kabasele a alors proposé de déménager, mais la maman a refusé, attachée à ce lieu de vie et à ses voisins. Ne supportant plus la situation à la maison, Kabasele a alors décidé d’aller vivre ailleurs et il a abandonné sa femme et ses huit enfants. Il s’est remarié et a eu trois enfants avec sa nouvelle femme.

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