Mot-clé - Enfants sorciers
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mercredi 22 mai 2019
Par Anne Oberlé le mercredi 22 mai 2019, 19:11 - Kinshasa - Les enfants des rues
Nous vous
livrons ces témoignages pour vous montrer la diversité des souffrances que
vivent ces enfants des rues mais aussi l'espérance que nous cherchons à leur
rendre.
Merci d’être présents à nos côtés pour les aider !
Pour nous aider, vous pouvez parrainer les enfants
des rues de Kinshasa.
Matondo
Né à Tshikapa au Kasaï, à 1500km de Kinshasa, Maton est un petit garçon de dix
ans, l’aîné de deux enfants. Ses parents sont venus s’installer à Kinshasa et
le papa est devenu pasteur d’une Eglise de réveil. Mais quelque temps après, il
est tombé malade et a perdu la vue. La maman a alors accusé Matondo d’être le
sorcier qui a causé la maladie de son père et l’a chassé de la maison. Matondo,
qui est un enfant très éveillé et parle bien le français est allé dénoncer sa
famille au tribunal pour les enfants et le tribunal l’a ramené chez lui. Mais
la maman n‘a pas voulu le garder et l’a encore une fois renvoyé dans la
rue.
Cette fois-ci, Matondo s’est dirigé vers le centre Ndako Ya Biso. Il nous a
raconté son histoire en affirmant ne plus vouloir vivre avec ses parents. Son
souhait le plus cher étant de retourner à Tshikapa chez sa tante, nous avons
pris contact avec cette dame qui nous a confirmé qu’elle accueillerait son
neveu avec joie. A notre demande, elle a fait établir les papiers nécessaires
pour officialiser la garde.
Matondo reste provisoirement hébergé dans notre centre en attendant que nous
trouvions un moyen sûr pour le conduire chez sa tante à Tshipaka
mercredi 15 mai 2019
Par Anne Oberlé le mercredi 15 mai 2019, 16:41 - Kinshasa - Les enfants des rues
Pour nous aider, vous pouvez parrainer les enfants
des rues de Kinshasa.
Sarah
Âgée de 15 ans, Sarah est orpheline de mère. Nous n’avons aucune information
sur son père qui a abandonné la maman avant même la naissance de Sarah.
Plusieurs années après, la maman a eu deux autres petites filles prénommées
Esther et Rachel, avec un autre homme qui vit actuellement au
Nord-Kivu.
Esther a aujourd’hui 8 ans et Rachel 6 ans.
La famille vivait alors Kisangani dans la province de Tshopo, au Nord-Est du
pays quand la maman est subitement décédée d’une maladie des mains.
Après les obsèques, les tantes maternelles ont emmené les trois sœurs avec
elles à Kinshasa. Mais la discorde est rapidement intervenue entre les tantes,
aucune d’entre elles ne voulant prendre en charge les enfants.
Alors elles ont déclaré que le comportement des filles était suspect, faisant
courir la rumeur qu’elles étaient ensorcelées, les accusant d’avoir fait mourir
leur mère.
Un jour, les tantes ont conduit de force les enfants dans une église du réveil
à triste réputation, affirmant qu’elles étaient des sorcières et qu’elles
devaient rester là pour être exorcisées.
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dimanche 5 mai 2019
Par Anne Oberlé le dimanche 5 mai 2019, 18:53 - Kinshasa - Les enfants des rues
Pour nous aider, vous pouvez parrainer les enfants
des rues de Kinshasa.
Gédéon
Âgé de 12 ans, Gédéon est l’aîné de deux enfants restés avec leur maman au
divorce de leurs parents. Rapidement, la maman s’est trouvée sans ressources,
contrainte d’abandonner ses enfants dans la famille du papa.
Mais celui-ci s’était remarié et sa nouvelle femme ne voulait pas des enfants.
Elle a commencé à les accuser de sorcellerie, prétendant que c’étaient eux qui
empêchaient leur père de trouver du travail.
Gédéon et son frère ont été conduits dans une église pour « les délivrer de
leur sorcellerie ». Ils y ont été torturés pour qu’ils avouent être des
sorciers. Ne supportant pas ces supplices, Gédéon a fui dans la rue. Grâce à
des camarades, il a entendu parler du centre Ndako Ya Biso et est venu
spontanément nous rejoindre. Nous l’avons accueilli et écouté puis nous sommes
allés voir le papa et sa femme. Nous avons essayé de les sensibiliser, de les
aider à comprendre que l’absence de travail est une situation normale à
Kinshasa et pas la conséquence d’une sorcellerie.
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dimanche 28 avril 2019
Par Anne Oberlé le dimanche 28 avril 2019, 18:35 - Kinshasa - Les enfants des rues
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des rues de Kinshasa.
Edwige
Âgée de 14 ans environ, Edwige est la plus jeune d’une famille de 7 enfants
originaire de Kinshasa. Alors qu’elle avait 6 ans, ses parents sont morts et
elle a été placée chez une de ses tantes au Congo Central.
L’an dernier, sa tante l’a tenue pour responsable du décès d’une des ses
cousines, elle l’a accusée de sorcellerie et l’a renvoyée à Kinshasa. A son
arrivée, ses frères l’amenèrent à l'église de réveil de leur oncle pour la
délivrer de sa sorcellerie, mais l'oncle ne réussit pas à exorciser la fille,
il prétendit qu'elle avait une grande sorcellerie et la chassa de son
église.
Ses frères ont récupéré Edwige pour l'amener dans une autre église mais comme
le pasteur n'arrivait pas non plus à la délivrer, ils la ramenèrent en famille.
Peu de temps après, une autre cousine décéda et Edwige fut chassée de la
maison. Elle se retrouva dans la rue au rond point Ngaba, ce sont les policiers
qui l'amenèrent au centre Ndako Ya Biso.
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vendredi 15 septembre 2017
Par Anne Oberlé le vendredi 15 septembre 2017, 14:58 - Kinshasa - Les enfants des rues
en savoir plus sur ce centre d'accueil pour enfants des rues à Kinshasa
Il y a peu de
temps encore, ils étaient dans la rue.
Aujourd’hui, ils sont diplômés d’état !!
En juillet 2017, 13 jeunes de la
rue que nous avons réunifiés dans leur famille ont présenté et réussi leur
diplôme d’état après six années d’école secondaire. Ces jeunes, qui étaient
condamnés à vivre dans la rue comme des exclus et des marginaux, ont pu
retrouver leur fierté et leur dignité et révéler tous leurs talents.
Ils sont pour tous les enfants encore dans la rue une espérance et un modèle.
Témoignages vivants que tout est possible, ils permettront à d’autres jeunes de
suivre le même chemin et de se forger grâce à leur volonté un avenir digne de
ce nom, pour eux-mêmes et pour leur famille.
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mardi 20 décembre 2011
Par JG3198-GANDI le mardi 20 décembre 2011, 14:23 - Kinshasa - Les enfants des rues
en savoir plus sur ce centre d'accueil pour enfants des rues à Kinshasa

Pour faciliter la prise en charge des enfants
accusés de sorcellerie et améliorer l'aide qui leur est apportée, dans le cadre
des activités du trimestre, nous avons organisé une réunion dont le thème
portait sur ce que les responsables des églises locales peuvent faire pour
éviter que les enfants quittent leur maison familiale. Divers problèmes ont été
identifiés lors des discussions, des ébauches de réponses et des propositions
positives et encourageantes en sont ressorties. Un bref résumé des échanges :
Problèmes
conduisant les enfants dans la rue
- La séparation des parents : Les conditions de vie très
difficiles augmentent les conflits et les violences qui conduisent à la
séparation des parents découragés. Les enfants sont victimes de cette
séparation. Souvent la nouvelle femme du papa n’accepte pas les enfants de la
femme précédente, les persécute et découvre qu’ils sont sorciers, mais c’est en
réalité une manière de se débarrasser d’eux.
- La misère familiale : Dans plusieurs familles, il n’y a plus
rien à manger et les enfants ne peuvent même plus aller à l’école à cause des
frais scolaires. Cette situation est liée à la maladie d’un parent, ou au fait
que les parents n’ont pas réussi à trouver les moyens de se débrouiller dans la
vie. Parfois l’enfant réside chez un grand parent ou un oncle trop âgé et
fatigué, qui n’a plus l’énergie nécessaire pour travailler et personne pour le
prendre en charge.
- La mauvaise éducation : Les parents vivant dans des conditions
très difficiles sont très souvent absents, loin de la maison pour chercher
quelque chose pour leur famille. Aussi, ils suivent peu l’éducation de leurs
enfants, et quand ils sont à la maison, après toutes les violences subies par
eux-mêmes, ils se défoulent sur leurs enfants. Les enfants, ne ressentant ni
affection ni autorité, ne trouvent plus leur place dans leur famille et
cherchent à se débrouiller en faisant n’importe quoi parfois en volant leurs
parents. Les enfants ressentant une absence d’affection développent des
réactions de violence et font leurs besoins au lit, par exemple. Ils sont alors
vus comme anormaux et accusés de sorcellerie.
- Le décès d’un parent : Les orphelins sont confiés à un membre
de la famille qui a déjà sa propre charge de famille et n’a pas les moyens
suffisants. Des membres de la famille dénoncent alors l’orphelin comme un
sorcier qui a mangé son parent et on le met dehors ou on le confie à une Eglise
pour l’exorciser.
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vendredi 12 août 2011
Par JG3198-GANDI le vendredi 12 août 2011, 23:27 - Kinshasa - Les enfants des rues
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des rues de Kinshasa.
Mubema
Mubema a 11 ans et est né à l’intérieur du pays. Le papa est décédé en premier
et la maman l'a rapidement suivi dans la tombe. L’oncle maternel a pris en
charge l’enfant puis l’a emmené chez la grand–mère à Kinshasa. Mais quelques
mois plus tard la grand-mère décède elle aussi.
L’enfant est alors accusé d’être le sorcier qui a mangé ses parents et sa
grand-mère et on commence à le persécuter. Il est conduit dans des églises du
réveil, forcé à des jeûnes et prières, torturé pour avouer qu’il est
sorcier.
Finalement la famille décide de le tuer, mais l‘oncle qui cherche à le protéger
le dépose dans une église du réveil à Makala. L’enfant fuit l’église et nous le
retrouvons dans la rue. Nous avons écouté l’enfant qui nous a donné l’adresse
de son oncle. Mais quand nous sommes arrivés à la maison, toute la famille a
refusé de nous recevoir en disant que l’enfant était un sorcier
dangereux.
Nous avons malgré tout pu prendre du temps avec l’oncle et lui expliquer que si
l’enfant l’avait été, en tout cas nous avions pu constater qu’il n’était plus
un sorcier aujourd’hui. L’oncle nous a demandé de venir prier avec l’enfant et
toute la famille. Cette dernière a finalement pu accepter l’enfant qui a repris
le chemin de l’école.
vendredi 15 juillet 2011
Par JG3198-GANDI le vendredi 15 juillet 2011, 22:50 - Kinshasa - Les enfants des rues
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des rues de Kinshasa.
Arnold
Du haut de ses 16 ans, Arnold a déjà une longue histoire à raconter. Il est le
deuxième d’une fratrie de trois enfants. Son père était militaire et a servi
durant la guerre. A son retour des combats, il a regagné la maison accompagné
d’une deuxième femme. La première n’a pas supporté la chose et a quitté son
mari avec ses enfants.
Après un certain temps, la maman s’est remariée, abandonnant alors ses enfants
aux grands parents paternels. A ce moment-là, le père est tombé malade et sa
seconde femme l’a quitté. Il est donc retourné chez ses parents où vivaient ses
enfants.
Au lieu de l’amener à l’hôpital, les grands parents ont consulté une église de
réveil qui a fait retomber la responsabilité sur Arnold et ses frère et sœur,
les accusant d’être sorciers. Les grands parents ont clamé partout que les
enfants voulaient tuer leur père et appauvrir toute la famille. Ils sont
devenus sorciers aux yeux de la famille, notamment Arnold considéré comme le
meneur. Les grands parents maltraitaient les enfants, menaçant Arnold de le
lapider. Ils les confiaient à l’église de réveil où ils subissaient diverses
tortures sensées exorciser leur sorcellerie. Pour échapper à ces horreurs,
Arnold a quitté la maison et a vécu dans la rue plusieurs années. Pendant ce
temps, le père poursuivait les séances de délivrance à l’église du réveil en
espérant guérir de sa maladie.
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Par JG3198-GANDI le vendredi 15 juillet 2011, 22:43 - Kinshasa - Les enfants des rues
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des rues de Kinshasa.
Hénock
Hénock est le cadet d’une famille nombreuse. Son père, polygame, a deux femmes
et la deuxième n’avait mis au monde que des filles jusqu’à l’arrivée d’Hénock.
Il fut alors le bienvenu dans la famille et grandissait paisiblement jusqu’à ce
que les difficultés cumulées éprouvent la famille. Il y a d’abord eu le
commerce de la maman qui a subitement fait faillite. Puis les sœurs ne
trouvaient pas de maris. Malgré son jeune âge, Hénock fut accusé d’être la
source de ces malheurs et taxé de sorcier. La famille l’a alors chassé et il
s’est retrouvé dans la rue.
Il y a survécu un an avant de rencontrer un éducateur de Ndako Ya Biso.
L’équipe a entamé plusieurs médiations avec la famille d’Hénock avant qu’elle
n'accepte d'accueillir à nouveau son enfant. Nous l’avons inscrit à l'école en
3ème année primaire. Aujourd’hui, il termine la 6ème année primaire et reste
invariablement parmi les cinq premiers de la classe. Comme il excelle à
l’école, les responsables de l’école l’apprécient beaucoup. En poursuivant nos
visites et nos échanges avec la famille, celle-ci s’est rendue à l’évidence
qu’Hénock n’est pas un sorcier. Il s’est d’ailleurs bien réintégré à la vie de
famille et celle-ci a retrouvé une certaine harmonie propice à l’épanouissement
complet d’Hénock.
vendredi 17 septembre 2010
Par JG3198-GANDI le vendredi 17 septembre 2010, 22:53 - Kinshasa - Les enfants des rues
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L'histoire terrifiante de deux frères, Shadrack et Isaac…

Nous avons recueilli ces
deux garçons dans une église de réveil, accusés de sorcellerie, en train d’être
traumatisés pour être exorcisés. Nous les avons confiés à la garde de leur mère
biologique mais, quelques temps après, Isaac a du partir vivre chez sa
grand-mère car leur maman ne pouvait plus les garder tous les deux. Après le
départ d'Isaac, Shadrack a subi les maltraitances les plus atroces par sa mère.
Heureusement, nous avons visité cette famille au bon moment, nous avons trouvé
l'enfant presque mourant et nous l'avons conduit à l’hôpital, puis confié à une
famille d’accueil où il a été bien accepté et où il évolue très bien.
Entre temps, le père avait repris le travail et voulait récupérer ses enfants.
Isaac a été de retiré de chez la grand-mère maternelle pour habiter avec son
père. Mais hélas, la nouvelle femme de celui-ci a commencé à le
maltraiter.
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samedi 27 mars 2010
Par JG3198-GANDI le samedi 27 mars 2010, 10:42 - Kinshasa - Les enfants des rues
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Bob a 8 ans. Après le
divorce de ses parents, Bob est resté chez sa maman avec son frère Enock.
Quelques temps plus tard, s'étant remariée avec un policier qui n'acceptait pas
ses enfants, elle les a ramenés chez leur père qui les a accueillis avec ceux
de sa nouvelle épouse. Mais bientôt, le commerce du papa commence à décliner.
Sa femme va voir alors son pasteur qui déclare que Bob et Enock sont les
sorciers qui détruisent le commerce du papa. Les enfants ont été immédiatement
internés dans une église et torturés en vue de les forcer à reconnaître qu'ils
sont des sorciers. Nous avons retrouvé les deux garçons malades et traumatisés
dans l'église et nous avons du négocier leur libération. Les enfants ont été
alors soignés dans un hôpital pour malnutrition, puis ramenés chez leur
belle-mère, mais nous nous sommes rapidement rendus compte qu'elle continuait à
les maltraiter. Nous avons recherché la maman et l'avons retrouvée à nouveau
seule, son deuxième mari l'ayant quittée. Aussi elle n'a pas hésité à accepter
d'accueillir ses enfants.
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vendredi 4 décembre 2009
Par JG3198-GANDI le vendredi 4 décembre 2009, 08:40 - Kinshasa - Les enfants des rues
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En ce début de mois de
décembre, nous célébrons déjà le cinquième anniversaire du commencement de
notre travail avec les enfants de la rue à Kinshasa: Pour mémoire, c'est ainsi
dès les premiers mois de 2004 que, avec l'aide d'Arnold, jeune anthropologue
résidant dans le quartier, nous avons commencé à faire une enquête pour mieux
connaître ces jeunes de la rue très nombreux autour du rond-point Ngaba. SOS
Enfants a alors décidé de prendre le salaire d'un animateur, et c'est ainsi
que, suite à notre étude, Arnold a officiellement commencé le 1er décembre 2004
son travail d'appui aux enfants dans la rue, sans avoir encore à ce moment de
maison d'accueil, nous la louerons à partir de septembre 2005. Mais en ouvrant
nos archives, je revois tous nos rapports mensuels depuis celui de décembre
2004, soit déjà 61 rapports !
Quel chemin parcouru en cinq ans ?
Je me souviens encore des premiers enfants que nous avions rencontrés dans la
rue avec Arnold. Il y a parmi eux Junior dont nous avions retrouvé la maman à
Kisangani. Il va terminer cette année-ci ses six ans de secondaire et passer
son diplôme de fin d'études ; il a écrit un mot aux enfants du centre qui le
connaissaient encore pour leur dire « plus jamais la rue ». Il y a Gloire qui a
pu être réunifié chez sa maman et qui réussit bien à l’école secondaire ; il
voudrait devenir enseignant ! Christian est devenu le plus qualifié des
apprentis du garage où nous l'avons placé...
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mardi 6 janvier 2009
Par JG3198-GANDI le mardi 6 janvier 2009, 08:56 - Kinshasa - Les enfants des rues
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Joie de pouvoir penser à
chacun de vous en ce début d’année, à me réjouir de votre amitié et de vos
nouvelles. Mais, moi-même je ne vous écris guère, je suis tellement pris par
toutes nos activités ici à Kinshasa ; et puis la poste n’existe pas et le
courant est tellement irrégulier !
Le premier janvier, j’ai commencé par visiter l’oncle et la tante de Franck,
surnommé Kabila. Franck a 15 ans, il a fait 4 ans dans la rue. Ses deux parents
sont morts du sida. Son oncle avait bien voulu le recevoir mais son épouse
l’avait refusé. Nous l’avions placé alors dans l’internat d’une école primaire,
rentrant chez son oncle pour les vacances. Il avait tenu ainsi une année
entière, mais au mois de juillet dernier il était retourné dans la rue. En
octobre nous avons pu le placer dans un centre de formation professionnelle des
Salésiens, et l’oncle en a été très content : l’enfant est apaisé, changé. Dans
ce centre de formation, il a retrouvé confiance en lui-même et veut poursuivre
sa formation.
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samedi 19 juillet 2008
Par JG3198-GANDI le samedi 19 juillet 2008, 21:26 - Kinshasa - Les enfants des rues
en savoir plus sur ce centre d'accueil pour enfants des rues à Kinshasa

Devant le nombre sans
cesse croissant d’enfants suivis par le centre Ndako Ya Biso, une
réorganisation en profondeur était devenue nécessaire et l’organigramme a été
remis au point : placées sous la tutelle de Jean-Pierre Godding, responsable du
projet, trois directions d’activités ont été définies.
Fanny est nommée à la tête de la maison d’accueil et Roger devient le
responsable des activités d’intégration (micro-crédits, garanties locatives,
formation professionnelle). Arnold reste quant à lui le coordinateur du projet
tout en étant le responsable des activités de réunification familiale.
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mardi 15 juillet 2008
Par JG3198-GANDI le mardi 15 juillet 2008, 00:00 - Kinshasa - Les enfants des rues
Réunifications familiales, quelques mois après…
CHRIS
Réunifié Août 2006
Chris a 18 ans. Ses deux parents sont décédés et, après
deux ans de rue, il a été accueilli par une famille amie
de ses parents. Nous l'avons placé en 2006 chez un
garagiste de son quartier qui l'a bien formé en mécanique
et a même commencé à lui apprendre la conduite automobile.
Mais le garagiste est parti ailleurs et a abandonné le
jeune tout en lui faisant de belles promesses.
Chris a heureusement été patient ; suivant nos conseils,
il a pu trouver un autre garagiste qui l'a aidé à bien
maîtriser la conduite. Chris a passé en mars 2008 l'examen
de conduite automobile.
Il est le premier enfant que nous suivons qui a obtenu son
permis de conduire, il pourra maintenant grâce à cela
trouver du travail comme chauffeur et mécanicien.
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jeudi 27 mars 2008
Par JG3198-GANDI le jeudi 27 mars 2008, 20:25 - Kinshasa - Les enfants des rues
en savoir plus sur le parrainage des
enfants des rues à Kinshasa

Joël a 16 ans, il parle très peu mais agit avec une grande violence. Sa mère
n’avait que 15 ans à sa naissance et, lorsque son père est parti, Joël a été
confié à sa grand-mère. Rapidement, l’enfant été accusé de sorcellerie par sa
famille qui le rendait responsable de tous les malheurs. Il a subi de graves
tortures de la part de plusieurs pasteurs pour lui faire avouer sa
sorcellerie.
Joël a fui alors la maison et a passé cinq longues années dans la rue. Depuis
plus d’un an, il fréquente notre centre. Nous avons peu à peu réussi à
l’apprivoiser, l’écouter et l’apaiser, même s’il garde un fond de violence
latente. A sa demande, nous avons entamé les démarches de réunification et,
après plusieurs rencontres avec la famille, la grand-mère a finalement accepté
de le reprendre. Nous l’avons ramené chez lui une première fois mais il n’a pas
voulu rester.
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Par JG3198-GANDI le jeudi 27 mars 2008, 10:00 - Kinshasa - Les enfants des rues
en savoir plus sur le parrainage des
enfants des rues à Kinshasa

Josué a dix
ans, il a 2 petits frères et 2 frères aînés décédés de maladie. Polygame, le
père vit hors de Kinshasa et la mère, sans ressources, fait appel à sa sœur
pour sa survie et celle de ses enfants. Mais cette sœur est morte subitement et
son mari affirme qu’il a vu en rêve Josué « tuer sa tante par sorcellerie ».
Dès lors, la famille a fait passer l’enfant dans diverses églises pour
exorciser son démon.
Elle a également fait pression sur la maman pour qu’elle se débarrasse de son
fils, menaçant de lui supprimer toute aide tant que Josué serait là.
Découragée, la mère a dit un jour à l’enfant :
« Je dois me débarrasser de
toi et je vais t’empoisonner. » Josué a eu peur, il a compris qu’il n’avait
plus personne et est parti dans la rue.
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Par JG3198-GANDI le jeudi 27 mars 2008, 08:55 - Kinshasa - Les enfants des rues
en savoir plus sur le parrainage des
enfants des rues à Kinshasa

Rodrigue a 13 ans, il vient d’un petit village de province. Après le décès de
ses deux parents, sa tante l’a recueilli et est venue vivre avec lui à
Kinshasa. Mais bientôt, influencée par son milieu de vie, la tante a commencé à
considérer l’enfant comme un sorcier et l’a chassé de la maison.
Nous avons recueilli l’enfant après 4 mois passés dans la rue et il s’est très
vite confié à nous. Au début, la tante refusait tout dialogue, elle ne voulait
plus entendre parler de Rodrigue et proposait simplement de le renvoyer dans
son village. Mais finalement, après plusieurs rencontres, elle a admis qu’elle
seule pouvait prendre l’avenir de l’enfant en charge. Elle a donc accepté de le
reprendre, nous l’avons ramené chez lui et inscrit à l’école où il a bien
repris ses études.
Vous pouvez nous aider et parrainer les
enfants des rues de Kinshasa.
Par JG3198-GANDI le jeudi 27 mars 2008, 00:00 - Kinshasa - Les enfants des rues
en savoir plus sur le parrainage des
enfants des rues à Kinshasa
Frida et Asia sont deux sœurs
de 10 et 12 ans, orphelines de mère. Nous les avons réunifiées chez elles en
mai 2007 après qu’elles aient été chassées de la maison par leur père qui les
traitait de sorcières. Mais récemment, la belle-mère a rencontré des
difficultés pour accoucher et en a jeté la responsabilité sur les fillettes qui
ont à nouveau été accusées de sorcellerie.
Leur père les a attendues à la sortie de l’école et conduites chez un pasteur.
Elles ont été battues et torturées avant d’être rejetées dans la rue. Au bout
de quelques jours, la belle-mère a fini par accoucher et nous avons pu ramener
Frida et Asia chez elles. Mais la situation familiale reste très tendue et nous
sommes déjà intervenus plusieurs fois pour assurer leur protection.
Vous pouvez nous aider et parrainer les
enfants des rues de Kinshasa.
samedi 10 novembre 2007
Par JG3198-GANDI le samedi 10 novembre 2007, 00:00 - Kinshasa - Les enfants des rues
en savoir plus sur ce centre d'accueil pour enfants des rues à Kinshasa

Une des préoccupations
essentielles du trimestre aura été la présence croissante de filles à notre
dispensaire. C’est pour nous un signe très fort du besoin urgent d’un appui de
notre part adapté à leurs besoins particuliers. Nous souhaitons ardemment
ouvrir une maison pour les filles de la rue dès que possible. Nous avons été
spécialement frappés le mois dernier en découvrant trois filles de la rue
dormant dehors, cachées sur le barza d’une maison avec leurs trois bébés en
très bas âge.
C’est une situation cruelle et intolérable contre laquelle nous sommes plus que
jamais décidés à réagir car les exemples se multiplient : En septembre, parmi
les filles de la rue fréquentant notre dispensaire, nous avons enregistré pas
moins de six grossesses. Cela nous a décidé à mettre en place des formations
spéciales pour le groupe des filles afin de les informer sur leur cycle
menstruel et sur les méthodes de contraception.
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