Quelle réalité aujourd’hui pour les enfants du Rwanda ?
Par AK1556-GANDI le mercredi 11 juin 2014, 23:29 - Rwanda - Les enfants des rues - Lien permanent
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A la création du Point
d’Ecoute en 1999, l’objectif était clair : travailler avec les quelque 700
enfants qui se retrouvaient dans les rues de la petite ville de Gisenyi à la
suite du Génocide et de la guerre qui avait suivi. Beaucoup avaient vu leurs
parents mourir, dans d’autres cas, les familles s’étaient complètement
disloquées, les enfants avaient été séparés de leurs parents ou s’étaient
perdus et ne les avaient jamais retrouvés. A cette époque, au Point d’Ecoute,
chacun pensait qu’il suffirait de partir avec les enfants à la recherche de
leurs parents ou de membres de leur famille pour les réinsérer.
La réalité a
été tout autre. Les animateurs du Point d’Ecoute se sont vite rendu compte que
le travail ne s’arrêtait pas à la porte de la maison familiale. Il fallait bien
souvent mener une médiation pour que l’accueil de l’enfant se passe bien. En
cas de retour chez un oncle, une tante, un parent un peu plus éloigné, des
situations de spoliation ont été fréquemment constatées. Et surtout, dans tous
les cas, c’était le problème alimentaire qui pouvait faire échouer la
réunification, l’enfant préférant partir dans la rue pour trouver de quoi
manger. L’activité du Point d’Ecoute qui ne devait être que ponctuelle s’est
alors inscrite dans le temps.

Puis, en 2002, un nouveau
flot d’enfants est arrivé dans les rues. Ces enfants avaient perdu leur père et
quelquefois aussi leur mère à cause du Sida. Dès le début de ce phénomène, le
Point d’Ecoute a décidé d’intervenir auprès de ces fratries esseulées et
démunies avant que les enfants ne rejoignent la rue. Le programme d’aide aux
Orphelins du Sida venait de voir le jour.
Dans
toutes ces situations, les solutions apportées se ressemblent quelque peu : la
scolarité des enfants est prise en charge et un accompagnement psychosocial
adapté est mis en place. Sur le plan économique, une aide est apportée pour un
petit commerce, un élevage qui va renforcer les capacités à mieux prendre en
charge les besoins vitaux et ainsi à stabiliser un équilibre au sein de la
famille. Les orphelins sont en plus affiliés à une mutuelle de santé et un
soutien alimentaire leur est apporté de manière très régulière.
La région de Gisenyi est une région agricole. Malheureusement les surfaces cultivables sont petites, les collines sont reboisées pour lutter contre l’érosion. Les périodes de famine sont de plus en plus fréquentes. Ce sont bien sûr les enfants qui en sont les premières victimes. L’enchainement est alors irrémédiablement toujours le même : les enfants abandonnent l’école, « ventre creux n’a pas d’oreille » ; bien souvent ils cherchent des petits boulots pour aider à subvenir aux besoins et trouver de quoi manger.
Depuis quelque temps le Point d’Ecoute est témoin de
situations familiales extrêmement critiques dans la zone de Basa. Les enfants
vivent sous un toit avec leurs parents dans une grande misère, quelquefois avec
une maman malade et seule pour faire vivre sa famille. Mais tous ces enfants
ont un point commun : ils souffrent de malnutrition, de sous-alimentation. Leur
développement personnel se ralentit. La tentation de partir, de fuir n’est
jamais très loin. L’école reste un rêve inatteignable pour la plupart d’entre
eux. Et ceux qui ont la chance d’être scolarisés ont beaucoup de mal à être
réguliers. En concertation avec les autorités de cette zone, le Point d’Ecoute
a pu identifier 50 premières familles particulièrement vulnérables, pour la
plupart encadrées par une maman seule ou par un enfant adolescent.
Un travail de sensibilisation a été mené. Puis, une chèvre a été remise à chacune des familles, avec des tôles et des planches pour construire une petite étable. Chacun des bénéficiaires s’est engagé à remettre le premier chevreau né à une autre famille tout aussi démunie. Le but de l’action étant d’amener ces familles à mieux prendre en charge l’avenir de leurs enfants, le Point d’Ecoute prend également en charge la scolarisation des 95 enfants de ces familles. Ceci a permis de renforcer les liens entre les familles et de s’assurer que le programme remplissait ses objectifs. Le résultat dépasse les prévisions ! Ces familles n’avaient jamais reçu l’aide de personne. Les relations qui se sont créées avec le Point d’Ecoute sont fondées sur la confiance et beaucoup de respect.

A ce jour, toutes les familles ont remis un chevreau sevré à une autre famille. La cérémonie organisée pour valoriser cet évènement a été empreinte d’émotion. Les personnes présentes pouvaient se rendre compte que, malgré leur vulnérabilité, ils pouvaient donner un chevreau et aider ainsi à leur tour une autre famille à aller mieux. Des liens se sont tissés et se sont renforcés, les uns invitant les autres à venir voir l’évolution de leur chèvre.
Une maman a même affirmé qu’elle n’est plus dans la catégorie des vulnérables, qu’avec la chèvre reçue elle est maintenant passée dans la catégorie des pauvres.
Avoir un élevage de chèvres représente quelque chose d’important. Les chèvres se multiplient et peuvent peut être vendues pour répondre à une urgence, pour acquérir un bien ou renforcer ses capacités économiques.
Une maman a souhaité apporter son témoignage : « Je ne faisais que travailler pour les autres et quand les voisins m’ont vue en train de construire une étable, on s’est beaucoup moqué de moi car on se demandait où j’allais trouver des tôles pour couvrir mon étable. Cela n’a pas fait plus de 24 heures, l’étable était couverte des tôles neuves et le lendemain, la chèvre est arrivée. Les voisins ont été jaloux car ils ont perdu une main d’œuvre bon marché !!! Imaginez-vous ce qui va se passer lorsqu’ils verront mes enfants scolarisés par le Point d’Ecoute ! »

La région de Gisenyi est une région agricole. Malheureusement les surfaces cultivables sont petites, les collines sont reboisées pour lutter contre l’érosion. Les périodes de famine sont de plus en plus fréquentes. Ce sont bien sûr les enfants qui en sont les premières victimes. L’enchainement est alors irrémédiablement toujours le même : les enfants abandonnent l’école, « ventre creux n’a pas d’oreille » ; bien souvent ils cherchent des petits boulots pour aider à subvenir aux besoins et trouver de quoi manger.

Un travail de sensibilisation a été mené. Puis, une chèvre a été remise à chacune des familles, avec des tôles et des planches pour construire une petite étable. Chacun des bénéficiaires s’est engagé à remettre le premier chevreau né à une autre famille tout aussi démunie. Le but de l’action étant d’amener ces familles à mieux prendre en charge l’avenir de leurs enfants, le Point d’Ecoute prend également en charge la scolarisation des 95 enfants de ces familles. Ceci a permis de renforcer les liens entre les familles et de s’assurer que le programme remplissait ses objectifs. Le résultat dépasse les prévisions ! Ces familles n’avaient jamais reçu l’aide de personne. Les relations qui se sont créées avec le Point d’Ecoute sont fondées sur la confiance et beaucoup de respect.

A ce jour, toutes les familles ont remis un chevreau sevré à une autre famille. La cérémonie organisée pour valoriser cet évènement a été empreinte d’émotion. Les personnes présentes pouvaient se rendre compte que, malgré leur vulnérabilité, ils pouvaient donner un chevreau et aider ainsi à leur tour une autre famille à aller mieux. Des liens se sont tissés et se sont renforcés, les uns invitant les autres à venir voir l’évolution de leur chèvre.
Une maman a même affirmé qu’elle n’est plus dans la catégorie des vulnérables, qu’avec la chèvre reçue elle est maintenant passée dans la catégorie des pauvres.
Avoir un élevage de chèvres représente quelque chose d’important. Les chèvres se multiplient et peuvent peut être vendues pour répondre à une urgence, pour acquérir un bien ou renforcer ses capacités économiques.
Une maman a souhaité apporter son témoignage : « Je ne faisais que travailler pour les autres et quand les voisins m’ont vue en train de construire une étable, on s’est beaucoup moqué de moi car on se demandait où j’allais trouver des tôles pour couvrir mon étable. Cela n’a pas fait plus de 24 heures, l’étable était couverte des tôles neuves et le lendemain, la chèvre est arrivée. Les voisins ont été jaloux car ils ont perdu une main d’œuvre bon marché !!! Imaginez-vous ce qui va se passer lorsqu’ils verront mes enfants scolarisés par le Point d’Ecoute ! »
100
familles ont l’espoir d’offrir ainsi un avenir meilleur à leurs enfants.
Aujourd’hui, SOS Enfants cherche de nouveaux parrains et marraines pour
répondre aux attentes de ces familles et de ces enfants.
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