Madagascar : Rentrée des classes à Ambodirafia
Par DB3300-GANDI le vendredi 28 octobre 2011, 00:49 - Madagascar - L'école d'Ambodirafia - Lien permanent
La
rentrée scolaire a eu un goût un peu amer cette année dans notre petit village
d'Ambodirafia. Tout d'abord, le puits de l'école s’est effondré, notre puits
qui nous rendait tant de services et dont nous étions si fiers. Il n’y a plus
d’eau pour les enfants, plus d’eau pour la cantine. Un ouvrier, au risque de sa
vie, est descendu au milieu des éboulements pour remonter les blocs de ciment
qui bouchaient le puits. Mais le verdict est clair : il faut construire au plus
vite un nouveau puits…
Autre gros problème du moment, le village est infesté de puces des sables. Ce parasite vous perce la peau des pieds et commence à pondre ses œufs en vous dévorant les doigts de pied, démangeaisons à pleurer garanties ! On extrait ces puces à longueur de journée, mais les démangeaisons persistent encore plusieurs jours, même une fois la puce retirée, sans compter le risque d’infection toujours possible car les enfants marchent tous pieds nus et les chemins sont boueux…! Et pour parachever le tableau, la gale refait des ravages, je distribue toujours de l’Ascabiol dans les petits flacons dénichés autrefois par Alfred Blanchet dans l’ancien entrepôt SOS Enfants de l’Avenue Gambetta.
Autre gros problème du moment, le village est infesté de puces des sables. Ce parasite vous perce la peau des pieds et commence à pondre ses œufs en vous dévorant les doigts de pied, démangeaisons à pleurer garanties ! On extrait ces puces à longueur de journée, mais les démangeaisons persistent encore plusieurs jours, même une fois la puce retirée, sans compter le risque d’infection toujours possible car les enfants marchent tous pieds nus et les chemins sont boueux…! Et pour parachever le tableau, la gale refait des ravages, je distribue toujours de l’Ascabiol dans les petits flacons dénichés autrefois par Alfred Blanchet dans l’ancien entrepôt SOS Enfants de l’Avenue Gambetta.
Nous entrons à présent en période cyclonique alors que
les difficultés s’accumulent pour la population du village. Le prix des denrées
de base a explosé, l’approvisionnement en tout fait défaut, le carburant
lui-même fait défaut. Les pénuries réapparaissent, réelles et/ou spéculatives.
La pauvreté s’insinue plus cruellement, cela se remarque aux vêtements des
enfants et des adultes, aux conditions sanitaires, aux maladies qui se
développent.
Quoi qu'il en soit, la rentrée 2011 s'est très bien déroulée, chacun a repris son poste et les enfants sont plus nombreux que jamais : ils sont 255 au total du CP1 au CM2, dans des classes de près de 50 élèves. La cantine fonctionne de manière normale malgré la pénurie des denrées et le problème du puits. Nous nous débrouillons, simplement, les produits nous coûtent plus cher et nous prenons pour le moment l'eau au puits du village.
A la demande générale, nous avons augmenté les rations cette année car la situation économique des familles est difficile et les enfants se plaignent de la faim. Les enfants reçoivent à présent chacun deux très grosses louches d'une bouillie hautement calorique faite à base de lait concentré sucré ou de lait de coco, de céréales ou de féculents, d'huile et de fruits ou légumes.
La cantine scolaire d’Ambodirafia est intégralement gérée par la cuisinière Chris mais, depuis cette rentrée, nous lui avons attribué un organisme de contrôle, le FRAM, qui n'est autre que l’association des parents d’élèves. Chaque jour, elle délègue un de ses membres pour venir goûter le plat et témoigner de la qualité et de la quantité des portions servies aux enfants ainsi que de la variété des menus. Aucun problème à signaler à ce jour, les enfants raffolent de ce SAOBA qu'ils dégustent à la pause de la mi-journée dans la cour de l'école, assis sur un banc, couchés dans l'herbe, debout en bavardant, chacun à sa guise et selon ses préférences.
En ces jours difficiles, nous espérons qu’avec la stabilisation de la vie politique la situation se clarifie et se normalise. Comme tout le reste du pays, le ministère de l’éducation nationale malgache traverse de grosses difficultés et, plus que jamais, l’aide financière que vous tous, Marraines et Parrains de SOS Enfants, procurez concrètement à l’école primaire publique d’Ambodirafia est vitale.
Au nom de tous ces enfants dont vous adoucissez le quotidien, je vous dis Merci du fond du cœur.
Quoi qu'il en soit, la rentrée 2011 s'est très bien déroulée, chacun a repris son poste et les enfants sont plus nombreux que jamais : ils sont 255 au total du CP1 au CM2, dans des classes de près de 50 élèves. La cantine fonctionne de manière normale malgré la pénurie des denrées et le problème du puits. Nous nous débrouillons, simplement, les produits nous coûtent plus cher et nous prenons pour le moment l'eau au puits du village.
A la demande générale, nous avons augmenté les rations cette année car la situation économique des familles est difficile et les enfants se plaignent de la faim. Les enfants reçoivent à présent chacun deux très grosses louches d'une bouillie hautement calorique faite à base de lait concentré sucré ou de lait de coco, de céréales ou de féculents, d'huile et de fruits ou légumes.
La cantine scolaire d’Ambodirafia est intégralement gérée par la cuisinière Chris mais, depuis cette rentrée, nous lui avons attribué un organisme de contrôle, le FRAM, qui n'est autre que l’association des parents d’élèves. Chaque jour, elle délègue un de ses membres pour venir goûter le plat et témoigner de la qualité et de la quantité des portions servies aux enfants ainsi que de la variété des menus. Aucun problème à signaler à ce jour, les enfants raffolent de ce SAOBA qu'ils dégustent à la pause de la mi-journée dans la cour de l'école, assis sur un banc, couchés dans l'herbe, debout en bavardant, chacun à sa guise et selon ses préférences.
En ces jours difficiles, nous espérons qu’avec la stabilisation de la vie politique la situation se clarifie et se normalise. Comme tout le reste du pays, le ministère de l’éducation nationale malgache traverse de grosses difficultés et, plus que jamais, l’aide financière que vous tous, Marraines et Parrains de SOS Enfants, procurez concrètement à l’école primaire publique d’Ambodirafia est vitale.
Au nom de tous ces enfants dont vous adoucissez le quotidien, je vous dis Merci du fond du cœur.
Didier
BUTHMANN
Ecole Primaire d’Ambodirafia
Pour soutenir notre action, vous pouvez vous aussi parrainer l'école d'Ambodirafia.
Commentaires
Bonjour à cette petite école aux enfants et enseignants, je souhaite qu'il n'y ai pas trop de dégâts avec le cyclone de ces dernier jours; on pense à vous tous.
SALUT Didier, apres quelques annees,je viens aux nouvelles,à savoir si tout va bien et si tu te portes bien et surtout felicitations pour l'action que tu mènes depuis si longtemps maintenant. On t'embrasse et à bientot. Catherine(ex Mouraux).