Kinshasa : La triste histoire de Jonas

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Enfant de la rue à Kinshasa

Jonas enfant des rues

La mère de Jonas a eu quatre enfants issus d’un premier mariage, puis son mari est décédé. Elle a continué d’habiter la parcelle de son mari et s’est remariée avec papa Kabasele, avec lequel elle a de nouveau eu quatre autres enfants, dont Jonas. En grandissant, les aînés ont commencé à avoir un comportement hostile à l’égard de Kabasele et de ses enfants. Ils les insultaient, les méprisaient et condamnaient leur présence sur la parcelle de leur défunt père. Papa Kabasele a alors proposé de déménager, mais la maman a refusé, attachée à ce lieu de vie et à ses voisins. Ne supportant plus la situation à la maison, Kabasele a alors décidé d’aller vivre ailleurs et il a abandonné sa femme et ses huit enfants. Il s’est remarié et a eu trois enfants avec sa nouvelle femme.
La maman de Jonas s’est donc retrouvée seule pour assumer toute sa famille. Elle a commencé un travail de femme de ménage qui la faisait s’absenter du matin au soir, laissant les enfants livrés à eux-mêmes. Le budget familial ne lui permettait pas de scolariser tous ses enfants. Jonas a donc commencé à fréquenter des garçons vivant dans la rue, de mauvaise influence jusqu’à l’entraîner avec eux dans la rue.

C’est alors que nous avons fait sa connaissance à Ndako Ya Biso et, après un temps d’enquêtes et de médiations, nous avons réunifié Jonas chez son père Kabasele. Nous avons évité de le ramener chez sa mère afin qu’il ait un cadre et qu’il ne soit plus en contact avec ses mauvaises fréquentations de la rue. Jonas dormait avec son père gardien de nuit, sur son lieu de travail, et le matin il partait à l’école où il réussissait bien.

Deux ans plus tard, le patron du père est parti en voyage et son remplaçant a chassé Jonas, lui interdisant de dormir sur ce lieu de travail. Jonas a été contraint retourné chez sa mère. Là, il a retrouvé ses anciens amis et il s’est absenté de l’école au point de ne pas passer les examens du premier semestre. Pressentant le danger qui le menace, nous avons multiplié les dialogues avec Jonas et sa maman sur l’importance de suivre l’école. Petit à petit, Jonas change son comportement et nous continuons à le suivre, l’accompagner et l’encourager ainsi que sa famille.