Cameroun : Nouvelles du Fondaf à Bipindi

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Après plus de 10 ans passés au Foyer Notre-Dame de la Forêt, Luz Elena Guevara a quitté le Cameroun en avril dernier pour entreprendre, aux Etats-Unis, une formation complémentaire.

Dans la cour autour du puits,les jeunes Pygmées de Bipindi Le relais à la tête du Foyer est assuré par une équipe compétente mise en place avant son départ et comportant de nombreux Pygmées, bien décidés à s’investir dans la gestion du Centre pour l’avenir de leur ethnie. Le responsable administratif, Kassaimon Daïmon, prend en charge la direction de cette équipe et la coordination de la totalité du projet.
Les nouvelles qui nous parviennent sont plutôt réjouissantes, si l’on excepte l’épidémie de varicelle qui a sévi parmi les enfants et à laquelle la jeune chargée de santé a eu du mal à faire face tant les cas étaient nombreux !
Mais les choses ont fini par s’arranger pour les cent onze enfants actuellement pensionnaires au Fondaf et, à l’approche de la fin de l’année scolaire, les plus grands d’entre eux commencent à réfléchir sérieusement à ce qu’ils feront l’année prochaine.

Une fontaine pour les jeunes Pygmées de Bipindi Certains, en majorité des jeunes filles, souhaiteraient plutôt s’orienter vers une formation professionnelle rapide telle que la couture ou, voie très convoitée, un apprentissage en coiffure. Bien que l’art de la coiffure soit totalement absent de leur culture, il a rapidement séduit les jeunes pygmées : elles aiment coiffer et être coiffées et raffolent tout particulièrement des barrettes, rubans et autres colifichets pour parer leur chevelure.

Pompe à eau pour les jeunes Pygmées de Bipindi Une éventualité de partenariat avec une société de cosmétiques avait été envisagée pour permettre à celles qui le désirent d’entreprendre une telle formation mais, à l’heure actuelle, ce partenariat n’a pas abouti, ce qui est vraiment dommage pour les jeunes filles concernées.

Après les vacances de Pâques, Kassaimon Daïmon a entamé les démarches d’enregistrement de tous les enfants à l’état civil en vue d’obtenir une carte d’identité pour chacun d’entre eux. L’inscription de ces enfants sur les registres d’état civil revêt une grande importance, c’est elle qui leur confère une existence légale. En effet, au regard de l’administration camerounaise, les Pygmées n’existent pas puisqu’il ne sont pas recensés et ne disposent pas de papiers d’identité. C’est là une immense lacune que SOS Enfants et le Fondaf ont entrepris de combler afin de permettre à chacun d’obtenir la reconnaissance de ses droits les plus élémentaires.

Une fontaine pour les jeunes Pygmées de Bipindi Cet hiver, un grand chantier de rénovation des installations sanitaires a été entrepris au Foyer. Ce chantier faisait suite à la construction du château d’eau, inauguré en mars 2004, qui a permis l’établissement de l’eau courante dans tous les bâtiments.
De nouvelles douches ainsi que des toilettes supplémentaires ont été mises en place, celles qui existaient déjà ont, pour leur part, été entièrement rénovées. L’accroissement considérable du nombre des pensionnaires rendait ces travaux indispensables, les installations étant devenues nettement insuffisantes. Les enfants bénéficient, à présent, des meilleures conditions d’hygiène possibles. Vous pouvez voir, sur la planche de photos jointe, leur joie à profiter de l’eau du nouveau forage !

Une fontaine pour les jeunes Pygmées de Bipindi Cependant, de grands efforts restent encore à fournir pour la réhabilitation des bâtiments qui, rappelons-le, datent du siècle dernier !

Il est urgent, en particulier, de construire un nouveau dortoir et de renouveler les salles de classe afin d’augmenter la capacité d’accueil et pouvoir ainsi faire face aux nombreuses demandes d’inscription qui ne peuvent être prises en compte chaque année, au détriment, hélas, de la scolarisation des enfants.

Mais ce sont des projets dont nous vous reparlerons en temps voulu. Aujourd’hui, nous tenons surtout à vous remercier de permettre au Fondaf, par votre générosité, de poursuivre sa mission au service de ce peuple minoritaire et marginalisé qui, à travers ses enfants, cherche à s'ouvrir un chemin dans une société qu'il ne maîtrise pas, qui les connaît peu et les valorise très mal.

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