Cameroun : Rentrée scolaire pour les jeunes Pygmées
Par LA1416-GANDI le samedi 10 novembre 2007, 00:00 - Cameroun - Les enfants Pygmées - Lien permanent
en savoir plus sur le parrainage d'enfants au Cameroun
Comme chaque année, la
rentrée des classes, en France comme au Cameroun, occupe bien les esprits des
petits et de leurs parents. C’est particulièrement le cas au FONDAF où les
enfants se retrouvent en pension au Foyer après un été passé dans la forêt avec
leur famille. La saison des pluies était encore bien présente mais tout le
monde s’est retrouvé au Foyer où toute l’équipe d’animateurs et l’encadrement
se sont mobilisés pour l’accueil des élèves et de leurs parents et plus
particulièrement des petits nouveaux. Chacun était heureux de cette nouvelle
année d’étude et de vie quotidienne partagée qui démarrait.
Au FONDAF, généralement, la
rentrée s’étale sur tout le mois de septembre, les enfants arrivant petit à
petit. Cette année, ce fut une très agréable surprise : 75 enfants se sont
présentés le premier jour et la limite de 105 enfants que peut accueillir le
Foyer a été atteinte dès la deuxième semaine. Hélas, faute de place et de
structures suffisantes, un certain nombre d’enfants n’ont pu intégrer le Foyer,
tout le monde étant conscient de la déception de ceux qui restent « au bord du
chemin ».
Cette forte mobilisation montre que la population Bagyeli a pris conscience de l’importance de l’éducation pour l’avenir de leurs enfants et la survie de leur culture.
Petit à petit, les enfants des sections ORA (maternelle) ont pris possession de leurs classes et les nouveaux venus se sont familiarisés avec leur nouvel environnement. Les élèves de Primaire et du Lycée découvrent la vie dans une structure scolaire hors du Foyer. C’est pour eux la première étape de leur intégration sociale.
La rentrée et la vie au Foyer ne peuvent se faire sans la participation active des parents. Les parents quittent leur campement pour accompagner leurs enfants au FONDAF, ce qui représente pour beaucoup d’entre eux un long trajet, dans la forêt d’abord, sur la piste ensuite. Ceux qui viennent de loin restent environ une semaine au Foyer et participent alors aux diverses tâches quotidiennes : entretien des locaux, préparation de la nourriture, aide à la marche quotidienne du Foyer, nettoyage de la palmeraie, entretien de la porcherie, du jardin…
Ces activités partagées ont en réalité un but essentiel, celui d’accoutumer les Pygmées Bagyeli aux pratiques de la vie sédentaire, avec tout ce que cela implique comme contraintes, mais aussi comme avantages. Ainsi, les parents s’initient progressivement aux techniques de l’élevage et des cultures, deux activités qui n’appartiennent pas à leurs traditions. Ils apprennent par exemple quel parti on peut tirer des noix de palme par l’extraction de l’huile et voient comment ils peuvent transposer ces notions dans leurs campements. Il est essentiel qu’ils se forment à de nouvelles pratiques car la déforestation menace leur survie et réduit considérablement leurs territoires traditionnels de chasse, les forçant à une semi-sédentarisation.
L’implication des parents est très régulière, à chacun de leur passage au Foyer avant et après les vacances pour chercher ou amener leurs enfants (trois à quatre semaines par an). Un groupe de parents reste sur place toute l’année pour s’occuper à plein temps de la palmeraie et de la porcherie. Les grands enfants peuvent, s’ils le désirent, participer au travail dans la palmeraie les mercredis après-midi et les samedis. On notera qu’il y a aussi un groupe de jeunes bénévoles qui s’occupe de nourrir les porcs tous les jours.
Au niveau scolaire, l’organisation des différentes classes et les activités prévues pour l’année, se mettent progressivement en place. Ce fera l’objet de notre prochaine lettre.
En vous remerciant de votre soutien, bien cordialement.
Cette forte mobilisation montre que la population Bagyeli a pris conscience de l’importance de l’éducation pour l’avenir de leurs enfants et la survie de leur culture.
Petit à petit, les enfants des sections ORA (maternelle) ont pris possession de leurs classes et les nouveaux venus se sont familiarisés avec leur nouvel environnement. Les élèves de Primaire et du Lycée découvrent la vie dans une structure scolaire hors du Foyer. C’est pour eux la première étape de leur intégration sociale.
La rentrée et la vie au Foyer ne peuvent se faire sans la participation active des parents. Les parents quittent leur campement pour accompagner leurs enfants au FONDAF, ce qui représente pour beaucoup d’entre eux un long trajet, dans la forêt d’abord, sur la piste ensuite. Ceux qui viennent de loin restent environ une semaine au Foyer et participent alors aux diverses tâches quotidiennes : entretien des locaux, préparation de la nourriture, aide à la marche quotidienne du Foyer, nettoyage de la palmeraie, entretien de la porcherie, du jardin…
Ces activités partagées ont en réalité un but essentiel, celui d’accoutumer les Pygmées Bagyeli aux pratiques de la vie sédentaire, avec tout ce que cela implique comme contraintes, mais aussi comme avantages. Ainsi, les parents s’initient progressivement aux techniques de l’élevage et des cultures, deux activités qui n’appartiennent pas à leurs traditions. Ils apprennent par exemple quel parti on peut tirer des noix de palme par l’extraction de l’huile et voient comment ils peuvent transposer ces notions dans leurs campements. Il est essentiel qu’ils se forment à de nouvelles pratiques car la déforestation menace leur survie et réduit considérablement leurs territoires traditionnels de chasse, les forçant à une semi-sédentarisation.
L’implication des parents est très régulière, à chacun de leur passage au Foyer avant et après les vacances pour chercher ou amener leurs enfants (trois à quatre semaines par an). Un groupe de parents reste sur place toute l’année pour s’occuper à plein temps de la palmeraie et de la porcherie. Les grands enfants peuvent, s’ils le désirent, participer au travail dans la palmeraie les mercredis après-midi et les samedis. On notera qu’il y a aussi un groupe de jeunes bénévoles qui s’occupe de nourrir les porcs tous les jours.
Au niveau scolaire, l’organisation des différentes classes et les activités prévues pour l’année, se mettent progressivement en place. Ce fera l’objet de notre prochaine lettre.
En vous remerciant de votre soutien, bien cordialement.
La direction du
FONDAF
Bipindi, novembre 2007
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