Goma : Les jeunes démobilisés prêts à partir en stage
Par Anne Oberlé le mardi 17 novembre 2009, 18:56 - Congo - Les enfants soldats - Lien permanent
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Rapport d’activités octobre 2009
La formation de nos jeunes apprenants menuisiers avance à grands pas et se profile doucement vers sa fin avec l’arrivée du stage pratique que les jeunes effectueront dans un atelier de la ville.
Au-delà de la professionnalisation qu’il apporte aux jeunes, l’intérêt de ce stage sera pour eux de découvrir l’outil machine. Jusqu’à aujourd’hui, ils n’ont travaillé qu’en atelier manuel avec des outils de base, je cite la scie, le rabot, la varlope, les tenailles, le vilebrequin, la lime, le bédane, le marteau, l’étau, le serre-joints, la presse etc., des outils que tous maîtrisent à présent. Dès leur arrivée sur le lieu de stage, nos apprenants seront confrontés à l’outil machine qu’ils sont appelés à maîtriser s’ils espèrent devenir des menuisiers accomplis. Ainsi ils seront capables de travailler aussi bien en atelier mécanisé qu’en échoppe artisanale.
La période de Juillet au 30
Octobre couvre les activités du troisième trimestre de la durée de la formation
professionnelle au centre APROJED/GOMA. Dans ce rapport d’activités, nous vous
présentons sommairement les réalisations dans le cadre théorique et pratique
suivant les aptitudes de chaque apprenant. A noter qu’une bonne partie du mois
d’Octobre 2009 a été consacrée aux préparatifs des enfants qui commencent leur
stage pratique à la machine au cours de la troisième semaine de Novembre 2009.
Les trois dernières
étapes d’enseignement pratique ont été réalisées à ce jour, le formateur est
arrivé au stade de mettre un accent particulier à la phase de la finition d’un
meuble.
En effet, les apprenants ont acquis un niveau de pratique honorable On peut le constater dans la synthèse des réalisations au 30 octobre 2009 :
Assemblages
Comme nous
l’avons déjà mentionné dans le précédent rapport, cinq jeunes se détachent au
dessus du lot de leurs camarades d’apprentissage, il s’agit de :
A la fin du mois
de novembre, nos apprenants partiront pour effectuer leur stage pratique dans
un atelier en ville.
Les examens de sélection ont déjà eu lieu et les résultats ne sont pas surprenants. Tous les élèves sont admis en stage sauf les trois élèves cités comme étant en difficulté dans l’apprentissage pratique.
Ces trois apprenants ont été récusés définitivement et doivent choisir leur occupation à venir.
Rajabu a déjà décidé de recommencer une session de formation avec la promotion suivante. Il dit qu’il a ainsi pris de l’avance avec cette année et que le temps qui reste jusqu’à la promotion suivante va lui permettre de remettre ses pensées dans le bon ordre.
Ajuce est satisfait de son expérience de formation, il veut continuer l’alphabétisation pour le moment et décidera plus tard pour intégrer ou pas la nouvelle promotion.
Ndianabo pose un problème en raison de son manque complet de maturité. Nous pensons le garder dans les cours d’alphabétisation et l’intégrer dans l’équipe de jeunes qui entretient les plantations et le potager du Centre. Ainsi, il obtiendra une formation d’exploitation de cultures qui lui sera utile pour l’autosuffisance alimentaire.
1. Activités de menuiserie et niveau atteint par les enfants
1.1. Formation pratique
Les trois dernières
étapes d’enseignement pratique ont été réalisées à ce jour, le formateur est
arrivé au stade de mettre un accent particulier à la phase de la finition d’un
meuble.En effet, les apprenants ont acquis un niveau de pratique honorable On peut le constater dans la synthèse des réalisations au 30 octobre 2009 :
Assemblages
- A mis bois : ont été réalisés à 100% soit 19/19 apprenants.
- Tenon et mortaise : ont été réalisés à 95% soit 18/19 apprenants.
- Tabourets : ont été réalisés à 90% soit 17/19 apprenants.
- Chaises à dossier : ont été réalisés à 58% soit 11/19 apprenants.
- Lits simples : ont été réalisés à 42% soit 8/19 apprenants.
Comme nous
l’avons déjà mentionné dans le précédent rapport, cinq jeunes se détachent au
dessus du lot de leurs camarades d’apprentissage, il s’agit de :
- Muhindo Pinda qui fait les meilleurs assemblages.
- Sadiki qui réalise les plus belles finitions.
- Asumani et Nyionzima qui sont les plus rapides mais néanmoins habiles.
- Kambale qui a quelques dons artistiques.
- Quant à Akilimali, il rejoint ce peloton d’élite en raison de la qualité des finitions qu’il apporte à ses chaises à dossier, meuble dont il maîtrise la technique d’assemblage depuis peu cependant.
- Rajabu qui est encore trop marqué par ses souvenirs et n’arrive pas à se concentrer sur son travail. Il maîtrise les assemblages et fabrique des tabourets passables mais il n’arrive pas à passer au stade des chaises à dossiers.
- Ajuce qui est très jeune et perdu dans ses pensées pour la plupart du temps. Il maîtrise les assemblages et parvient à réaliser des tabourets mais qui ne sont pas utilisables parce qu’ils restent bancals.
- Ndianabo qui est très jeune et immature, il est attachant mais pas appliqué dans le travail. Il ne maîtrise pas l’assemblage à tenon et mortaise et ne fabrique donc aucun meuble.
1.2 Formation théorique
Les cours techniques se terminent, les jeunes ont déjà étudié l’ensemble du programme théorique. Les contrôles successifs ont prouvé à 70% l’assiduité des apprenants et la solidité des acquisitions. Le formateur est satisfait de ses élèves et de leurs résultats.1.2 Stage pratique
A la fin du mois
de novembre, nos apprenants partiront pour effectuer leur stage pratique dans
un atelier en ville.Les examens de sélection ont déjà eu lieu et les résultats ne sont pas surprenants. Tous les élèves sont admis en stage sauf les trois élèves cités comme étant en difficulté dans l’apprentissage pratique.
Ces trois apprenants ont été récusés définitivement et doivent choisir leur occupation à venir.
Rajabu a déjà décidé de recommencer une session de formation avec la promotion suivante. Il dit qu’il a ainsi pris de l’avance avec cette année et que le temps qui reste jusqu’à la promotion suivante va lui permettre de remettre ses pensées dans le bon ordre.
Ajuce est satisfait de son expérience de formation, il veut continuer l’alphabétisation pour le moment et décidera plus tard pour intégrer ou pas la nouvelle promotion.
Ndianabo pose un problème en raison de son manque complet de maturité. Nous pensons le garder dans les cours d’alphabétisation et l’intégrer dans l’équipe de jeunes qui entretient les plantations et le potager du Centre. Ainsi, il obtiendra une formation d’exploitation de cultures qui lui sera utile pour l’autosuffisance alimentaire.
2. Nouvelles de la promotion précédente
APROJED continue à suivre l’évolution de la promotion 2007. A titre d’exemple, nous citerons ici le cas de Bisimwa Elie qui avait échoué à l’examen final d’aptitude. Nous vous livrons son témoignage :Je
m’appelle Bisimwa, j’ai 15 ans, je suis un enfant soldat démobilisé.
J’ai une bonne santé, je souffre quelquefois de l’oreille droite mais c’est tout.
J’ai fait une bonne formation en menuiserie et je sais fabriquer un tabouret et une chaise à dossier, donc je sais faire l’assemblage et autres. J’ai fait un stage pratique de 3 mois mais je n’ai pas réussi l’examen final pour que j’aie mon brevet d’apprentissage.
Je suis à présent une formation scolaire classique, APROJED a pris en charge mes frais et m’a aidé avec les fournitures scolaires et autres objets classiques comme l’uniforme etc. Je souhaiterais continuer une filière informatique de gestion à l’université. Je voudrais qu’APROJED continue à me procurer les frais scolaires, ma famille arrive à me fournir le reste (habillement). J’ai une moyenne de 64% à l’école, c’est bien.
J’habite avec mes parents mais mon père est polygame, ma maman est la deuxième femme et elle fait le petit commerce des denrées alimentaires (moindre marge bénéficiaire). Elle préfèrerait le commerce des poissons qui a une marge bénéficiaire importante. Mon père est un ancien agronome. Il n’est pas souvent avec ses enfants.
Je ne suis pas bien intérieurement lorsque je pense à la période que j’ai fait dans l’armée. Je suis entré dans l’armée à l’âge de 9 ans.
J’ai une bonne santé, je souffre quelquefois de l’oreille droite mais c’est tout.
J’ai fait une bonne formation en menuiserie et je sais fabriquer un tabouret et une chaise à dossier, donc je sais faire l’assemblage et autres. J’ai fait un stage pratique de 3 mois mais je n’ai pas réussi l’examen final pour que j’aie mon brevet d’apprentissage.
Je suis à présent une formation scolaire classique, APROJED a pris en charge mes frais et m’a aidé avec les fournitures scolaires et autres objets classiques comme l’uniforme etc. Je souhaiterais continuer une filière informatique de gestion à l’université. Je voudrais qu’APROJED continue à me procurer les frais scolaires, ma famille arrive à me fournir le reste (habillement). J’ai une moyenne de 64% à l’école, c’est bien.
J’habite avec mes parents mais mon père est polygame, ma maman est la deuxième femme et elle fait le petit commerce des denrées alimentaires (moindre marge bénéficiaire). Elle préfèrerait le commerce des poissons qui a une marge bénéficiaire importante. Mon père est un ancien agronome. Il n’est pas souvent avec ses enfants.
Je ne suis pas bien intérieurement lorsque je pense à la période que j’ai fait dans l’armée. Je suis entré dans l’armée à l’âge de 9 ans.
3. Conclusion
Au regard de tout ce qui vient d’être exposé, nous tenons à remercier très sincèrement tous les généreux donateurs, Parrains et Marraines qui nous épaulent dans notre tâche auprès des plus démunis et nous permettent par leur aide généreuse de continuer à soutenir ces enfants si vulnérables sur le chemin de leur avenir.MATUMO
SISIMUKE
Secrétaire Exécutif APROJED
Goma, le 30 octobre 2009.
Si vous le souhaitez, vous pouvez parrainer les enfants soldats en formation de menuiserie à Goma.