Mot-clé - Ndako Ya Biso
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mardi 20 décembre 2011
Par JG3198-GANDI le mardi 20 décembre 2011, 14:23 - Kinshasa - Les enfants des rues
en savoir plus sur ce centre d'accueil pour enfants des rues à Kinshasa

Pour faciliter la prise en charge des enfants
accusés de sorcellerie et améliorer l'aide qui leur est apportée, dans le cadre
des activités du trimestre, nous avons organisé une réunion dont le thème
portait sur ce que les responsables des églises locales peuvent faire pour
éviter que les enfants quittent leur maison familiale. Divers problèmes ont été
identifiés lors des discussions, des ébauches de réponses et des propositions
positives et encourageantes en sont ressorties. Un bref résumé des échanges :
Problèmes
conduisant les enfants dans la rue
- La séparation des parents : Les conditions de vie très
difficiles augmentent les conflits et les violences qui conduisent à la
séparation des parents découragés. Les enfants sont victimes de cette
séparation. Souvent la nouvelle femme du papa n’accepte pas les enfants de la
femme précédente, les persécute et découvre qu’ils sont sorciers, mais c’est en
réalité une manière de se débarrasser d’eux.
- La misère familiale : Dans plusieurs familles, il n’y a plus
rien à manger et les enfants ne peuvent même plus aller à l’école à cause des
frais scolaires. Cette situation est liée à la maladie d’un parent, ou au fait
que les parents n’ont pas réussi à trouver les moyens de se débrouiller dans la
vie. Parfois l’enfant réside chez un grand parent ou un oncle trop âgé et
fatigué, qui n’a plus l’énergie nécessaire pour travailler et personne pour le
prendre en charge.
- La mauvaise éducation : Les parents vivant dans des conditions
très difficiles sont très souvent absents, loin de la maison pour chercher
quelque chose pour leur famille. Aussi, ils suivent peu l’éducation de leurs
enfants, et quand ils sont à la maison, après toutes les violences subies par
eux-mêmes, ils se défoulent sur leurs enfants. Les enfants, ne ressentant ni
affection ni autorité, ne trouvent plus leur place dans leur famille et
cherchent à se débrouiller en faisant n’importe quoi parfois en volant leurs
parents. Les enfants ressentant une absence d’affection développent des
réactions de violence et font leurs besoins au lit, par exemple. Ils sont alors
vus comme anormaux et accusés de sorcellerie.
- Le décès d’un parent : Les orphelins sont confiés à un membre
de la famille qui a déjà sa propre charge de famille et n’a pas les moyens
suffisants. Des membres de la famille dénoncent alors l’orphelin comme un
sorcier qui a mangé son parent et on le met dehors ou on le confie à une Eglise
pour l’exorciser.
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lundi 28 novembre 2011
Par JG3198-GANDI le lundi 28 novembre 2011, 11:18 - Kinshasa - Les enfants des rues
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Durant ces trois derniers mois, nous
avons accueilli chaque jour au Centre une cinquantaine d'enfants et
comptabilisé chaque mois une moyenne de dix nouveaux enfants suivis. Au cours
de nos tournées, nous approchons quotidiennement des enfants, des enfants
leaders, des mamans commerçantes, des autorités locales, des policiers. Notre
équipe d’infirmiers a également soigné pendant cette période, au dispensaire,
1.115 jeunes filles et 2.077 garçons.
Chaque mois, l’équipe de nos éducateurs effectue plus de 300 visites d’enfants
déjà réunifiés. Ce suivi se fait à la fois dans leurs familles et dans leurs
écoles et/ou centres de formation professionnelle. Nos éducateurs organisent
également des visites de médiation auprès des familles.
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vendredi 30 septembre 2011
Par JG3198-GANDI le vendredi 30 septembre 2011, 15:03 - Kinshasa - Les enfants des rues
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En vue d‘assurer un bon lancement de l’année scolaire pour les enfants de la
rue réunifiés dans leurs familles et scolarisés, nous avons organisé une
réunion avec les directeurs des écoles accueillant nos enfants réunifiés en
famille et rescolarisés.
Il a été rappelé qu’une convention régissant les relations entre Ndako Ya Biso
et les écoles doit être signée par les parents, l’école et le Centre pour bien
gérer les relations.
Les points suivants ont été abordés et rappelés :
- Les parents s’engagent à veiller à ce que leurs enfants se rendent chaque
jour à l’école, propres et avec un uniforme en bon état ;
- Les écoles s’engagent à accueillir les enfants dans la discrétion
(l’histoire des enfants doit rester confidentielle pour éviter de mauvaises
conséquences) et à leur assurer un suivi pédagogique particulier favorisant une
bonne intégration. Les directeurs s’engagent à ne jamais chasser un enfant, il
risquerait de retomber dans la rue, mais de rester en contact permanent avec
l’animateur responsable ;
- Ndako Ya Biso s’engage à payer au début de chaque trimestre les frais
scolaires, tels que précisés au début de l’année. Mais le Centre ne peut pas
payer d’autres frais, sauf exception ;
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mardi 16 août 2011
Par JG3198-GANDI le mardi 16 août 2011, 23:18 - Kinshasa - Les enfants des rues
Pour nous aider, vous pouvez parrainer les enfants
des rues de Kinshasa.
François
Après le divorce de ses parents qui s’étaient tous deux remariés François
habitait avec son père dans la ville de Kananga, à 1000km de Kinshasa. Comme
beaucoup de jeunes provinciaux de son âge, François aspirait à aller à la
capitale pour découvrir autre chose. Un jour, tandis qu'il songeait en chemin
(les routes sont longues entre les villages), des gens malintentionnés l’ont
enlevé.
Ces gens en question étaient des trafiquants d’enfants. Ils lui ont promis
qu'ils l'emmenaient à Kinshasa pour devenir vendeur de savon mais, en réalité,
ils avaient un plan qui l’amènerait à devenir un voleur à leur service.
Une fois dans la capitale, quand il a compris leur projet, François s'est
enfui. Peu après, il est venu au centre Ndako Ya Biso où il a été accueilli
durant dix mois pendant lesquels nous cherchions sa famille.
Puis nous avons pu enfin entrer en contact avec son père qui attendait le
retour de François comme celui du fils prodigue, d’après ce qu’il a écrit dans
la lettre nécessaire à son transfert. Comme le déplacement vers sa ville est
très complexe vu la distance, nous avons demandé l’assistance des Nations Unies
et plus précisément de la Monusco. Il a fallu deux mois de démarches
administratives et de persévérance avant que François ne prenne l’avion,
accompagné d’une bénévole du centre qui connaît la région.
Aujourd’hui, il a retrouvé sa famille qui l’a accueilli les bras ouverts et les
yeux en larmes. Il espère commencer bientôt une formation professionnelle car
il a déjà 17 ans, mais une bonne base scolaire grâce aux cours dont il a
bénéficié à Ndako Ya Biso.
vendredi 12 août 2011
Par JG3198-GANDI le vendredi 12 août 2011, 23:27 - Kinshasa - Les enfants des rues
Pour nous aider, vous pouvez parrainer les enfants
des rues de Kinshasa.
Mubema
Mubema a 11 ans et est né à l’intérieur du pays. Le papa est décédé en premier
et la maman l'a rapidement suivi dans la tombe. L’oncle maternel a pris en
charge l’enfant puis l’a emmené chez la grand–mère à Kinshasa. Mais quelques
mois plus tard la grand-mère décède elle aussi.
L’enfant est alors accusé d’être le sorcier qui a mangé ses parents et sa
grand-mère et on commence à le persécuter. Il est conduit dans des églises du
réveil, forcé à des jeûnes et prières, torturé pour avouer qu’il est
sorcier.
Finalement la famille décide de le tuer, mais l‘oncle qui cherche à le protéger
le dépose dans une église du réveil à Makala. L’enfant fuit l’église et nous le
retrouvons dans la rue. Nous avons écouté l’enfant qui nous a donné l’adresse
de son oncle. Mais quand nous sommes arrivés à la maison, toute la famille a
refusé de nous recevoir en disant que l’enfant était un sorcier
dangereux.
Nous avons malgré tout pu prendre du temps avec l’oncle et lui expliquer que si
l’enfant l’avait été, en tout cas nous avions pu constater qu’il n’était plus
un sorcier aujourd’hui. L’oncle nous a demandé de venir prier avec l’enfant et
toute la famille. Cette dernière a finalement pu accepter l’enfant qui a repris
le chemin de l’école.
jeudi 11 août 2011
Par JG3198-GANDI le jeudi 11 août 2011, 19:33 - Kinshasa - Les enfants des rues
Pour nous aider, vous pouvez parrainer les enfants
des rues de Kinshasa.
Daniel
Daniel est le cadet de trois enfants. La mère est décédée assez jeune et le
père s’est alors remarié. La nouvelle maman n’a pas accueilli les enfants les
bras ouverts, mais plutôt les poings serrés. Elle maltraitait Daniel et ses
frère et sœur. Ils étaient traités de sorciers, de voleurs… Les aînés ont alors
fui la maison et se sont retrouvés dans la rue. Daniel nous raconte que la
marâtre lui disait que dès qu'elle aurait la preuve qu’il est sorcier, elle le
mettrait dans un sac et le jetterait à l’eau. Quand il rentrait de l’école,
Daniel n’avait pas le droit de jouer avec les autres enfants, il était enfermé
dans la maison.
Un jour, Daniel avait alors onze ans, la marâtre lui confia une course à faire.
En chemin, Daniel se fit voler l’argent par les grands de la rue. Craignant la
réaction de sa belle-mère, il est resté dans la rue jusqu’à ce qu’on lui parle
du centre Ndako Ya Biso. Avec une éducatrice, Daniel est allé voir sa famille
dans l’espoir d’un retour possible. Mais le père était parti en voyage et la
marâtre refusa de les accueillir. Lorsque le père est rentré, nous sommes
retournés chez lui et avons longuement discuté avec lui du traitement que
réservait sa femme à ses enfants, des besoins et des droits de l’enfant. Face à
un retour en famille, Daniel était craintif et aurait préféré aller vivre chez
ses grands parents. En temps voulu, après bien des promesses de changements,
Daniel est finalement retourné chez son père et nous visitons souvent la
famille afin de les sensibiliser sur les soins nécessaires aux enfants.
vendredi 15 juillet 2011
Par JG3198-GANDI le vendredi 15 juillet 2011, 22:50 - Kinshasa - Les enfants des rues
Pour nous aider, vous pouvez parrainer les enfants
des rues de Kinshasa.
Arnold
Du haut de ses 16 ans, Arnold a déjà une longue histoire à raconter. Il est le
deuxième d’une fratrie de trois enfants. Son père était militaire et a servi
durant la guerre. A son retour des combats, il a regagné la maison accompagné
d’une deuxième femme. La première n’a pas supporté la chose et a quitté son
mari avec ses enfants.
Après un certain temps, la maman s’est remariée, abandonnant alors ses enfants
aux grands parents paternels. A ce moment-là, le père est tombé malade et sa
seconde femme l’a quitté. Il est donc retourné chez ses parents où vivaient ses
enfants.
Au lieu de l’amener à l’hôpital, les grands parents ont consulté une église de
réveil qui a fait retomber la responsabilité sur Arnold et ses frère et sœur,
les accusant d’être sorciers. Les grands parents ont clamé partout que les
enfants voulaient tuer leur père et appauvrir toute la famille. Ils sont
devenus sorciers aux yeux de la famille, notamment Arnold considéré comme le
meneur. Les grands parents maltraitaient les enfants, menaçant Arnold de le
lapider. Ils les confiaient à l’église de réveil où ils subissaient diverses
tortures sensées exorciser leur sorcellerie. Pour échapper à ces horreurs,
Arnold a quitté la maison et a vécu dans la rue plusieurs années. Pendant ce
temps, le père poursuivait les séances de délivrance à l’église du réveil en
espérant guérir de sa maladie.
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Par JG3198-GANDI le vendredi 15 juillet 2011, 22:43 - Kinshasa - Les enfants des rues
Pour nous aider, vous pouvez parrainer les enfants
des rues de Kinshasa.
Hénock
Hénock est le cadet d’une famille nombreuse. Son père, polygame, a deux femmes
et la deuxième n’avait mis au monde que des filles jusqu’à l’arrivée d’Hénock.
Il fut alors le bienvenu dans la famille et grandissait paisiblement jusqu’à ce
que les difficultés cumulées éprouvent la famille. Il y a d’abord eu le
commerce de la maman qui a subitement fait faillite. Puis les sœurs ne
trouvaient pas de maris. Malgré son jeune âge, Hénock fut accusé d’être la
source de ces malheurs et taxé de sorcier. La famille l’a alors chassé et il
s’est retrouvé dans la rue.
Il y a survécu un an avant de rencontrer un éducateur de Ndako Ya Biso.
L’équipe a entamé plusieurs médiations avec la famille d’Hénock avant qu’elle
n'accepte d'accueillir à nouveau son enfant. Nous l’avons inscrit à l'école en
3ème année primaire. Aujourd’hui, il termine la 6ème année primaire et reste
invariablement parmi les cinq premiers de la classe. Comme il excelle à
l’école, les responsables de l’école l’apprécient beaucoup. En poursuivant nos
visites et nos échanges avec la famille, celle-ci s’est rendue à l’évidence
qu’Hénock n’est pas un sorcier. Il s’est d’ailleurs bien réintégré à la vie de
famille et celle-ci a retrouvé une certaine harmonie propice à l’épanouissement
complet d’Hénock.
Par JG3198-GANDI le vendredi 15 juillet 2011, 19:18 - Kinshasa - Les enfants des rues
Pour nous aider, vous pouvez parrainer les enfants
des rues de Kinshasa.
Jonas enfant des rues
La mère de Jonas a eu quatre enfants issus d’un premier mariage, puis son mari
est décédé. Elle a continué d’habiter la parcelle de son mari et s’est remariée
avec papa Kabasele, avec lequel elle a de nouveau eu quatre autres enfants,
dont Jonas. En grandissant, les aînés ont commencé à avoir un comportement
hostile à l’égard de Kabasele et de ses enfants. Ils les insultaient, les
méprisaient et condamnaient leur présence sur la parcelle de leur défunt père.
Papa Kabasele a alors proposé de déménager, mais la maman a refusé, attachée à
ce lieu de vie et à ses voisins. Ne supportant plus la situation à la maison,
Kabasele a alors décidé d’aller vivre ailleurs et il a abandonné sa femme et
ses huit enfants. Il s’est remarié et a eu trois enfants avec sa nouvelle
femme.
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mercredi 13 juillet 2011
Par JG3198-GANDI le mercredi 13 juillet 2011, 23:04 - Kinshasa - Les enfants des rues
Pour nous aider, vous pouvez parrainer les enfants
des rues de Kinshasa.
Gracia
Gracia est un jeune garçon de 10 ans, le deuxième d'une famille de cinq
enfants. Son père était commerçant et partait régulièrement en voyage. Alors
que Gracia avait trois ans, son père est allé dans une province à l’intérieur
du pays, loin de Kinshasa. Il y prit une autre femme et se maria avec elle,
délaissant complètement la mère de Gracia et ses frères et sœurs, alors que la
cadette avait seulement 6 mois. N'ayant nul autre endroit pour vivre, la mère
continua d’habiter chez sa belle famille avec ses enfants. Puis au bout de
quatre ans, elle décida de retourner dans sa propre famille en ne prenant avec
elle que ses trois derniers enfants, laissant Gracia et son grand frère livrés
à eux-mêmes, abandonnés à la famille du père où les deux garçons subirent de
mauvais traitements.
Pour échapper à ces souffrances et trouver de quoi se nourrir, Gracia choisit
alors de descendre dans la rue. C'est là que nous l'avons rencontré. Après un
long travail de médiation, Gracia fut réunifié provisoirement dans sa famille
paternelle. Parallèlement, nous avons entrepris des démarches pour retrouver la
mère.
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mardi 3 mai 2011
Par JG3198-GANDI le mardi 3 mai 2011, 16:29 - Kinshasa - Les enfants des rues
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Depuis l’inauguration de notre nouveau centre d’accueil
des enfants de la rue en septembre 2010, nous souhaitions rencontrer nos
voisins afin de faire davantage connaissance avec eux, mais aussi pour
envisager une collaboration dans l’encadrement de nos enfants.
C’est désormais chose faite puisqu’en début d’année, Ndako Ya Biso a invité ses
voisins à un après-midi d’échanges qui s’est révélé très fructueux. Une
vingtaine de voisins se sont déplacés, y compris le chef de quartier et le
responsable de la police locale
En premier lieu, les responsables du centre Ndako Ya Biso ont exposé le bilan
des activités réalisées par le centre en 2010, les joies rencontrées
(réunifications d’enfants, succès scolaires, ...) et les déceptions (rechutes
d’enfants dans la rue, …). Puis nous avons choisi de présenter quelques
témoignages pour mieux comprendre la situation des enfants accueillis par notre
centre et ce que nous leur apportons.
Parmi ces récits, je me permets de vous relater ces deux témoignages :
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Par JG3198-GANDI le mardi 3 mai 2011, 16:27 - Kinshasa - Les enfants des rues
Pour nous aider, vous pouvez parrainer les enfants
des rues de Kinshasa.
Gloire
MPEMBELE
Gloire a 12 ans, il est le cadet de trois enfants, les deux aînées étant des
filles. Après le décès du papa il y a 4 ans, la veuve et les enfants ont été
chassés de la parcelle familiale. La maman a trouvé une petite maison en tôles,
tout près de la rivière dans le quartier difficile de Makala. C’était très dur
pour la maman de trouver du travail. Elle partait très tôt le matin faire des
ménages en ville et revenait tard. Elle ne pouvait plus subvenir aux besoins de
ses enfants qui n’allaient plus à l’école.
Laissés seuls toute la journée, livrés à eux-mêmes et sans nourriture, les
enfants se sont découragés et Gloire est parti dans la rue. Nos enquêteurs ont
pu retrouver la maman, ravie de revoir son fils. Nous lui avons procuré un
microcrédit pour redémarrer une activité commerciale et avons inscrit Gloire en
3ème année primaire. Il a été très fier de retrouver ses compagnons de
classe.
Par JG3198-GANDI le mardi 3 mai 2011, 16:25 - Kinshasa - Les enfants des rues
Pour nous aider, vous pouvez parrainer les enfants
des rues de Kinshasa.
Mohamed
MAWUNGU
Mohamed a 13 ans, il a cinq frères. Ses parents se sont séparés et l’enfant vit
avec sa grand-mère qui a très peu de moyens, d’ailleurs l’enfant a dû
abandonner l’école en 3ème année primaire, faute de moyens pour payer les frais
scolaires. En outre, la petite pièce que la grand-mère loue et occupe avec ses
petits fils n’est pas abritée de la pluie. Les enfants doivent d’ailleurs
chercher un autre abri quand il pleut. Cette situation a découragé Mohamed qui
a choisi de rejoindre la rue où il est resté trois mois, jusqu’au jour où il a
découvert notre centre. Il a été accueilli et a pu partager sa situation très
délicate avec un de nos animateurs.
Finalement, l’enfant a souhaité ne pas rester dans la rue mais retrouver sa
grand-mère et surtout son école. Nous l’avons ramené chez la grand-mère et
inscrit à l’école. Nous cherchons actuellement un meilleur logement pour aider
la grand-mère et ses petits enfants.
samedi 27 novembre 2010
Par JG3198-GANDI le samedi 27 novembre 2010, 23:22 - Kinshasa - Les enfants des rues
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Le 9 septembre 2010 restera une date importante Ndako Ya
Biso. En effet, c’est en ce jour que nous avons inauguré notre nouveau centre
d’accueil des enfants de la rue dont la construction vient tout juste d’être
achevée.
C’est en septembre 2003 que la communauté du Chemin Neuf est arrivée à Kinshasa
et a reçu la responsabilité de la paroisse sainte Christine dans les quartiers
populaires de Makala. Dès le départ, nous avons été confrontés à la présence
très importante des jeunes de la rue dans ce quartier, sans qu’aucune
organisation ne s’occupe d’eux et de leur souffrance. En début d'année 2004,
nous avons commencé avec l'aide financière de SOS Enfants une étude de leur
situation et, après les avoir rencontrés et écoutés, nous avons démarré notre
projet d’appui en décembre 2004, par un travail direct dans la rue avec les
jeunes.
En septembre 2005, nous avons pu louer une petite maison dans le quartier pour
pouvoir mieux accueillir et encadrer les jeunes.
Cette petite maison comprenait une salle polyvalente où tout se faisait avec
les enfants : jeux, détente et repos, sensibilisation et
alphabétisation, ainsi que le repas quotidien offert aux enfants.
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vendredi 17 septembre 2010
Par JG3198-GANDI le vendredi 17 septembre 2010, 22:53 - Kinshasa - Les enfants des rues
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L'histoire terrifiante de deux frères, Shadrack et Isaac…

Nous avons recueilli ces
deux garçons dans une église de réveil, accusés de sorcellerie, en train d’être
traumatisés pour être exorcisés. Nous les avons confiés à la garde de leur mère
biologique mais, quelques temps après, Isaac a du partir vivre chez sa
grand-mère car leur maman ne pouvait plus les garder tous les deux. Après le
départ d'Isaac, Shadrack a subi les maltraitances les plus atroces par sa mère.
Heureusement, nous avons visité cette famille au bon moment, nous avons trouvé
l'enfant presque mourant et nous l'avons conduit à l’hôpital, puis confié à une
famille d’accueil où il a été bien accepté et où il évolue très bien.
Entre temps, le père avait repris le travail et voulait récupérer ses enfants.
Isaac a été de retiré de chez la grand-mère maternelle pour habiter avec son
père. Mais hélas, la nouvelle femme de celui-ci a commencé à le
maltraiter.
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mercredi 28 juillet 2010
Par JG3198-GANDI le mercredi 28 juillet 2010, 09:49 - Kinshasa - Les enfants des rues
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Pendant ce trimestre,
nous avons suivi 492 enfants déjà réunifiés en famille. Une trentaine de filles
de la rue ont été suivies, écoutées et soignées dans notre dispensaire ; deux
d'entre elles ont accouché. L’un des bébés était malade et il a été transféré à
l’hôpital pédiatrique de Kalembelembe.
D'autre part, nous avons effectué 39 nouvelles réunifications familiales et
avons retrouvé et aidé une quinzaine d’enfants déjà réunifiés mais qui étaient
retournés dans la rue. Enfin, nous avons également identifié 48 nouveaux cas
d'enfants de la rue que nous avons accueillis à Ndako ya Biso.
Enfants ayant rejoint le Centre
Parmi les 48 enfants nouvellement accueillis, 11 sont des filles et 37 des
garçons vivant intégralement dans la rue. Une écoute attentive a permis de les
identifier puis d'apprendre à les connaître pour pouvoir les aider. Chaque
enfant possède sa propre histoire qu'il livre peu à peu. Et chaque histoire est
unique mais, si les situations sont toujours complexes, elles présentent de
grandes similitudes et leur examen permet de mettre en relief quelques éléments
clés :
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samedi 27 mars 2010
Par JG3198-GANDI le samedi 27 mars 2010, 10:42 - Kinshasa - Les enfants des rues
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Bob a 8 ans. Après le
divorce de ses parents, Bob est resté chez sa maman avec son frère Enock.
Quelques temps plus tard, s'étant remariée avec un policier qui n'acceptait pas
ses enfants, elle les a ramenés chez leur père qui les a accueillis avec ceux
de sa nouvelle épouse. Mais bientôt, le commerce du papa commence à décliner.
Sa femme va voir alors son pasteur qui déclare que Bob et Enock sont les
sorciers qui détruisent le commerce du papa. Les enfants ont été immédiatement
internés dans une église et torturés en vue de les forcer à reconnaître qu'ils
sont des sorciers. Nous avons retrouvé les deux garçons malades et traumatisés
dans l'église et nous avons du négocier leur libération. Les enfants ont été
alors soignés dans un hôpital pour malnutrition, puis ramenés chez leur
belle-mère, mais nous nous sommes rapidement rendus compte qu'elle continuait à
les maltraiter. Nous avons recherché la maman et l'avons retrouvée à nouveau
seule, son deuxième mari l'ayant quittée. Aussi elle n'a pas hésité à accepter
d'accueillir ses enfants.
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lundi 15 février 2010
Par JG3198-GANDI le lundi 15 février 2010, 09:55 - Kinshasa - Les enfants des rues
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L’année 2010 commence
dans le grand froid chez nous ! A Kinshasa, « Moì eza makasi » (« Le soleil est
très fort ! ») m’a dit une amie au téléphone il y a quelques jours ! Alors
pensons à eux, ça nous réchauffera peut-être !
L’histoire que je vais vous conter aujourd’hui devrait d’ailleurs vous
transmettre un peu de chaleur ! Elle a commencé dans la froideur d’un rejet,
mais elle est aujourd’hui pleine de soleil et reflète le patient travail de
longue haleine du centre Ndako Ya Biso !
Cette histoire, c’est celle de Magloire… Quand j’ai rencontré ce jeune garçon,
il avait 14 ans. Quelque chose de précieux s’est tout de suite construit entre
nous deux, une relation simple, pleine de complicité et de rires ! Il
m’apprenait avec patience des mots dans sa langue et baragouinait le français
en disant que, un jour, il partirait en Europe. C’était son grand rêve :
quitter ses souffrances et trouver en France la vie idéale qu’il s’était
imaginé. Les pensées paradisiaques sur notre pays ne manquent pas là bas. Elles
sont complètement faussées par les images de bonheur liées à la richesse
matérielle qui sont véhiculées par les médias en général, et malheureusement
aussi par les chanteurs du pays. Magloire, plein de ce rêve, ne voulait pas
regarder sa réalité en face. A chaque « blanc(he) » qui venait, il disait avec
de grands yeux : « Nakende na yo !» (« Je pars avec toi !»). Nous avions beau
lui expliquer que ça ne pouvait pas se passer comme ça, qu’il fallait qu’il
change de vie et qu'il se reprenne en main, il n’arrivait pas à se
décider…
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vendredi 4 décembre 2009
Par JG3198-GANDI le vendredi 4 décembre 2009, 08:40 - Kinshasa - Les enfants des rues
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En ce début de mois de
décembre, nous célébrons déjà le cinquième anniversaire du commencement de
notre travail avec les enfants de la rue à Kinshasa: Pour mémoire, c'est ainsi
dès les premiers mois de 2004 que, avec l'aide d'Arnold, jeune anthropologue
résidant dans le quartier, nous avons commencé à faire une enquête pour mieux
connaître ces jeunes de la rue très nombreux autour du rond-point Ngaba. SOS
Enfants a alors décidé de prendre le salaire d'un animateur, et c'est ainsi
que, suite à notre étude, Arnold a officiellement commencé le 1er décembre 2004
son travail d'appui aux enfants dans la rue, sans avoir encore à ce moment de
maison d'accueil, nous la louerons à partir de septembre 2005. Mais en ouvrant
nos archives, je revois tous nos rapports mensuels depuis celui de décembre
2004, soit déjà 61 rapports !
Quel chemin parcouru en cinq ans ?
Je me souviens encore des premiers enfants que nous avions rencontrés dans la
rue avec Arnold. Il y a parmi eux Junior dont nous avions retrouvé la maman à
Kisangani. Il va terminer cette année-ci ses six ans de secondaire et passer
son diplôme de fin d'études ; il a écrit un mot aux enfants du centre qui le
connaissaient encore pour leur dire « plus jamais la rue ». Il y a Gloire qui a
pu être réunifié chez sa maman et qui réussit bien à l’école secondaire ; il
voudrait devenir enseignant ! Christian est devenu le plus qualifié des
apprentis du garage où nous l'avons placé...
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jeudi 18 juin 2009
Par JG3198-GANDI le jeudi 18 juin 2009, 11:16 - Kinshasa - Les enfants des rues
en savoir plus sur ce centre d'accueil pour enfants des rues à Kinshasa
A Kinshasa, la saison des
pluies continue avec ses tempêtes violentes qui surviennent d’une minute à
l’autre après des heures de soleil brûlant ! Ces changements sont
impressionnants et causent parfois de gros dégâts, surtout dans les quartiers
pauvres où les maisons ne sont pas solides et les caniveaux absents.
Malheureusement, cela n’améliore pas non plus les conditions de vie des enfants
qui vivent au Rond Point Ngaba : pas simple de trouver un coin abrité pour
passer la nuit... Le plus souvent, ils iront se réfugier au dépôt : un
grand hangar où sont stockés les énormes sacs de charbon et de nourriture
importés du Bas Congo qui seront revendus sur le marché.

C’est aussi là que
dorment les « grands » de la rue, qui assurent plus ou moins la
sécurité des « petits ». Les « grands » sont très nombreux,
je ne crois pas qu’on puisse avoir une idée de leur nombre ! A partir de
18 ans, ils ne sont plus comptabilisés comme « enfants des rues »
dans les statistiques, et rares sont les centres ou les associations qui les
aide à s’en sortir. Pourtant, ces jeunes sont souvent des victimes de la rue
depuis de longues années et sont tout aussi délaissés par la société et jugés
pas la population.
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