A Goma, une promotion se prépare pour l’examen final, la suivante est déjà prête à prendre le relais.
Par Anne Oberlé le mercredi 20 septembre 2017, 14:04 - Congo - Les enfants soldats - Lien permanent
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Les jours pour la Promotion
2015 sont maintenant comptés. Tout le monde prépare l’examen final en attendant
de passer devant le jury qui leur décernera leur diplôme. La formation des
promotions précédentes se faisait sur une seule année. En 2015, Aprojed avait
proposé de les faire durer sur deux années. Ce choix est le bon.
En effet, cette année supplémentaire permet un
travail en profondeur avec les jeunes et leur famille. Au-delà de la formation,
il ne faut pas oublier qu’ils ont

Sur le plan professionnel,
tous ont atteint un bon niveau (on ne veut évidemment pas présager du résultat
de leur passage devant le jury !) et sur le plan personnel, on constate que ce
sont des jeunes équilibrés, avec des projets plein la tête !!!
D’ailleurs plusieurs d’entre eux ont déjà trouvé depuis quelques semaines un travail sur un chantier ou dans un atelier.
La plupart de nos apprentis parcourent de longs trajets pour rejoindre l’atelier, souvent le ventre vide, et attendre le soir est difficile. Mais il arrive trop souvent que, le soir, on ne trouve rien non plus à manger à la maison.
Si les parents ont pu gagner un peu d’argent pour préparer quelque chose, on mange ; sinon … on espère que demain sera un jour meilleur.
Ces derniers mois, nos
jeunes ont eu la chance de se voir servir un repas de midi deux à trois fois
par semaine. Nous aurions aimé faire plus mais nous n’en avions malheureusement
pas les moyens. Car sans structure adéquate pour préparer nous-mêmes ces repas,
nous avons été obligés de prendre un abonnement dans un petit restaurant du
quartier.
Les témoignages sont éloquents :
Trésor :« souvent je pensais que ça ne servait à rien d’aller au lieu d’apprentissage car pour nos animateurs le nécessaire était seulement de nous instruire. Pourtant sans rien dans le ventre nous ne retenions absolument rien. Depuis qu’ils ont songé que nous devions aussi prendre quelque chose à la pause durant les trois jours par semaine, cela m’a procuré un changement tant intellectuel que corporel car parfois on rentre à la maison et là aussi ce n’était que la famine. »
Siméon :« avant l’application de la stratégie de nous servir à manger, je pensais abandonner les cours car je rentrais à la maison en étant fatigué et je rencontrais à la maison le manque de nourriture aussi. Mais avec le repas trois fois par semaine, je peux supporter de rester une journée sans manger ayant la conviction de manger le jour suivant. »
Pour faciliter la
préparation des repas et en réduire les coûts, nous avons prévu de construire
une petite cuisine à côté de l’atelier. Nous espérons pouvoir ainsi assurer un
repas quotidien pour nos jeunes…
Si nous y parvenons, la nouvelle promotion qui va débuter aura la chance de bénéficier de repas servi chaque jour sur le lieu même de leur apprentissage.

Pour le moment, en attendant de passer devant le jury, nos jeunes de la promotion 2015 ont entrepris d’eux-mêmes de fabriquer les tables, les bancs et les tabourets qui permettront à la promotion suivante de prendre ses repas à l’atelier.
Ils réalisent cela avec beaucoup de cœur et de soin, heureux de le faire pour leurs successeurs en suivant une devise qui leur tient à cœur :

Prochainement, nous ferons connaissance avec un nouveau groupe de jeunes apprentis.
Ils viennent déjà à l’atelier pour suivre des cours théoriques et de remise à niveau scolaire. Leurs familles font également connaissance avec ceux qui sont membres de l’association des parents des apprentis Aprojed.
D’ailleurs plusieurs d’entre eux ont déjà trouvé depuis quelques semaines un travail sur un chantier ou dans un atelier.
La plupart de nos apprentis parcourent de longs trajets pour rejoindre l’atelier, souvent le ventre vide, et attendre le soir est difficile. Mais il arrive trop souvent que, le soir, on ne trouve rien non plus à manger à la maison.
Si les parents ont pu gagner un peu d’argent pour préparer quelque chose, on mange ; sinon … on espère que demain sera un jour meilleur.

Les témoignages sont éloquents :
Trésor :« souvent je pensais que ça ne servait à rien d’aller au lieu d’apprentissage car pour nos animateurs le nécessaire était seulement de nous instruire. Pourtant sans rien dans le ventre nous ne retenions absolument rien. Depuis qu’ils ont songé que nous devions aussi prendre quelque chose à la pause durant les trois jours par semaine, cela m’a procuré un changement tant intellectuel que corporel car parfois on rentre à la maison et là aussi ce n’était que la famine. »
Siméon :« avant l’application de la stratégie de nous servir à manger, je pensais abandonner les cours car je rentrais à la maison en étant fatigué et je rencontrais à la maison le manque de nourriture aussi. Mais avec le repas trois fois par semaine, je peux supporter de rester une journée sans manger ayant la conviction de manger le jour suivant. »

Si nous y parvenons, la nouvelle promotion qui va débuter aura la chance de bénéficier de repas servi chaque jour sur le lieu même de leur apprentissage.

Pour le moment, en attendant de passer devant le jury, nos jeunes de la promotion 2015 ont entrepris d’eux-mêmes de fabriquer les tables, les bancs et les tabourets qui permettront à la promotion suivante de prendre ses repas à l’atelier.
Ils réalisent cela avec beaucoup de cœur et de soin, heureux de le faire pour leurs successeurs en suivant une devise qui leur tient à cœur :
Une seule main ne peut tout faire mais ensemble tout est possible : l’union fait la force !

Prochainement, nous ferons connaissance avec un nouveau groupe de jeunes apprentis.
Ils viennent déjà à l’atelier pour suivre des cours théoriques et de remise à niveau scolaire. Leurs familles font également connaissance avec ceux qui sont membres de l’association des parents des apprentis Aprojed.
Merci très sincèrement de nous aider à rendre espoir à ces jeunes et à leurs familles.
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