Madagascar : Nouvelles de l'école d'Ambodirafia
Par DB3300-GANDI le mercredi 22 octobre 2008, 09:21 - Madagascar - L'école d'Ambodirafia - Lien permanent

La saison des cyclones a plutôt été
clémente pour nous si l’on compare les dégâts occasionnés chez nous,
essentiellement aux arbres fruitiers, à ceux subis par l’Ile Sainte Marie. Pour
une fois, nous nous sommes sentis privilégiés !
Je commencerai mon bilan par le dispensaire. Depuis plusieurs années, j’achète
grâce à vous tous les médicaments dont j’ai besoin. Mes campagnes de prévention
et d’éducation à l’hygiène portent leurs fruits. Cette année pas d’épidémie de
gale ni de diarrhée, aucune intoxication alimentaire à la cantine, juste les
inévitables brûlures et les morsures du scolopendre venimeux, serpent qui
infeste notre région. Mais les parents savent maintenant bien traiter ce
fléau.
Depuis
l’ouverture de la cantine, plus aucun enfant ne fait de malaise vers 11 heures.
C’est toujours Christine, notre intendante-cuisinière, qui sert les enfants
entre 9 et 10 heures. Ils ont droit à une bouillie épaisse au lait de coco, à
base de riz, de manioc, de banane verte, de maïs, de fruit à pain ou de pomme
de terre, le tout additionné soit de lait concentré sucré, soit de viande de
bœuf, de poulet ou de poisson si la bouillie est salée. Cette distribution de
nourriture concourt grandement au succès de l’école !
Monsieur BEJOMA, notre directeur, est très satisfait de sa maison toute neuve. Il enseigne aux plus petits et utilisait auparavant sa classe comme lieu d’habitation. Cette nouvelle installation lui rend la vie bien plus facile. Le nouvel instituteur, Monsieur RAKOTOLALAHY, est un grand sportif. Pour la plus grande joie des enfants, il nous a fait acheter des maillots et des ballons. C’est le premier investissement sportif pour l’école d’Ambodirafia ! De son côté, la bibliothèque a toujours autant de succès. Elle s’est considérablement enrichie cette année, de nombreux ouvrages sont venus meubler ses rayonnages. Madame Claudine veille à son bon fonctionnement et les enfants viennent de plus en plus nombreux pour emprunter ou lire sur place livres et revues.
Une mauvaise nouvelle dans ce bilan : le jardin botanique et médicinal que nous avions créé près du puits est un échec total. La responsable est la grande sécheresse que nous avons connu cette année. Allié à un vent devenu quasi permanent et à de trop nombreux incendies, le manque de pluie a conduit à une certaine désertification de notre région. Seules les cactées et autres plantes du désert ont survécu !
Cet été, je n’ai pas organisé de voyage de fin d’étude. Plusieurs raisons à cela. D’abord, les grandes difficultés d’organisation. Ensuite, ce voyage ne pouvait concerner que 50 des 200 enfants que compte l’école. Nous avions certes décidé d’emmener ceux dont les efforts avaient été les plus manifestes tout au long de l’année, mais laisser les 150 autres au village ne nous satisfaisait pas vraiment. Et pour finir, notre projet était d’emmener ces 50 enfants dans la réserve naturelle de Nosy Mangabe. Monsieur Adolphe, président des parents d’élèves, s’était rendu sur place pour organiser le voyage. Il est décédé brutalement au cours de ce séjour. Le choc de sa disparition et l’arrêt brutal du repérage ont eu raison de ma ténacité.
Renonçant au voyage, j’ai donc opté pour une distribution de nourriture et de vêtements. Pendant 2 jours, nous avons préparé 100 lots de vêtements pour filles (jupe, pantalon jean, culotte et robe) et 100 lots pour garçons (pantalon, tee-shirt, pull et slip) dans 3 tailles (grand, moyen et petit). Le 8 juillet, chaque élève a reçu un lot de vêtements ainsi que 1 kilo de riz, 1 kilo de haricot et une brioche. Je ne peux vous décrire la joie de ces enfants qui sont partis en vacances la joie au cœur et le sourire aux lèvres.
Nous remercions de tout cœur pour cette généreuse attention que vous portez à tous les enfants de notre village et vous prions de croire à notre entier dévouement.
Pour soutenir notre action, vous pouvez vous aussi parrainer l'école d'Ambodirafia.