Haïti, une situation économique et sociale qui ne cesse de se dégrader.
Par Anne Oberlé le vendredi 18 janvier 2019, 18:54 - Haïti - L'école Saint-Alphonse - Lien permanent
Comment aider les enfants d'Haïti
Au niveau du pays, la situation
ne cese de se dégrader. Mais à Saint-Alphonse, tout est mis en œuvre pour
renforcer le soutien à nos élèves. Nous voulons croire et mettre en pratique la
célèbre citation de Nelson Mandela : L'éducation
est l'arme la plus puissante pour changer le monde.
Peut-on aspirer à des jours meilleurs dans ce pauvre pays qu’est Haïti ?
Beaucoup sont pessimistes. Il faut les comprendre. Car l’évidence est une descente dans l’abîme, année après année. Les indicateurs macroéconomiques montrent bien cette triste réalité.
D’autres veulent se montrer optimistes, ils disent avoir appris ce proverbe dès leur enfance:« Toutan tet poko koupe, espere met chapo ». Tant que la tête n’est pas coupée, on peut espérer mettre un chapeau. Dit autrement, il y a toujours de l’espoir pour ceux qui luttent.
C’est avec ces derniers que nous travaillons pour continuer de transmettre l’espoir d’un avenir meilleur.

Peut-on aspirer à des jours meilleurs dans ce pauvre pays qu’est Haïti ?
Beaucoup sont pessimistes. Il faut les comprendre. Car l’évidence est une descente dans l’abîme, année après année. Les indicateurs macroéconomiques montrent bien cette triste réalité.
D’autres veulent se montrer optimistes, ils disent avoir appris ce proverbe dès leur enfance:« Toutan tet poko koupe, espere met chapo ». Tant que la tête n’est pas coupée, on peut espérer mettre un chapeau. Dit autrement, il y a toujours de l’espoir pour ceux qui luttent.
C’est avec ces derniers que nous travaillons pour continuer de transmettre l’espoir d’un avenir meilleur.

Plus que jamais, nos écoles du
groupe scolaire Saint-Alphonse – bidonville de Cité Soleil et Fourgy doivent
relever des défis pour accompagner leurs élèves : 685 à Cité Soleil et 362 à
Fourgy.
Nous constatons un phénomène hélas de plus en plus fréquent : des enfants abandonnent l’école simplement parce que leurs souliers sont devenus trop petits ou trop usés. Ces pauvres élèves n’osent pas avouer qu’ils n’ont plus de chaussures à mettre, ils disparaissent du jour au lendemain des bancs de l’école car ils ne peuvent y venir pieds nus. Dès que nous sommes alertés d’une telle situation, nous jugeons bon d’acheter et de remettre discrètement les précieuses chaussures.
L’inflation s’accélère de jour en jour. La dévaluation de la gourde par rapport au dollar est spectaculaire. De janvier à décembre 2018, « l’économie haïtienne s’est effondrée » pour reprendre Le National. Tous les indicateurs sont au rouge. La monnaie nationale, la Gourde, a perdu environ 12% de sa valeur. Parallèlement, le chômage grossit. Les événements de 6, 7 et 8 juillet 2018 ont déstabilisé beaucoup de maisons de commerce à Port-au-Prince. Des supermarchés ont été pillés, des entreprises saccagées, des maisons, des voitures et tant d’autres choses ont été détériorées et parfois brûlées. Plusieurs commerces sont encore fermés. Les employés sont au chômage. En novembre, d’autres crises de la même ampleur se sont succédé.
Les populations de Cité Soleil et de son quartier périphérique Fourgy sont les premières victimes. A Saint-Alphonse, nous faisons de notre mieux pour maintenir le calme. Les cours et les classes restent des oasis de paix que l’on essaie de préserver au mieux.
Dans ce contexte difficile, nous arrivons
fort heureusement à assurer le service d’un repas quotidien aux enfants. C’est
peu dire que ce repas apporte un réel soulagement aux enfants et toutes leurs
familles.
A la rentrée de septembre, l’Ambassade de France nous a apporté un soutien qui a été une véritable bouffée d’oxygène pour nos écoles. Nous avons bénéficié d’une dotation de riz et de pois en grande quantité, cela nous a permis de maintenir ce repas quotidien, le seul de la journée pour la plupart de nos élèves.
Les menus sont simples mais nourissants et très
appréciés.
Une chose qui serre le coeur : on constate que de plus en plus d’enfants viennent avec une petite boite dans laquelle ils prennent une partie de leur assiette pour la ramener à la maison : certainement pour des petits frères et soeurs ou pour partager avec leurs parents.
Il n’en reste pas moins que nos 1 047 élèves de Saint-Alphonse mesurent la chance qu’ils ont de pouvoir compter sur vous tous, parrains, marraines et fidèles donateurs, pour leur permettre de suivre une scolarité dans un endroit approprié, encadré par de bons enseignants.
Ils veulent tous croire en un avenir meilleur.
Nous constatons un phénomène hélas de plus en plus fréquent : des enfants abandonnent l’école simplement parce que leurs souliers sont devenus trop petits ou trop usés. Ces pauvres élèves n’osent pas avouer qu’ils n’ont plus de chaussures à mettre, ils disparaissent du jour au lendemain des bancs de l’école car ils ne peuvent y venir pieds nus. Dès que nous sommes alertés d’une telle situation, nous jugeons bon d’acheter et de remettre discrètement les précieuses chaussures.
L’inflation s’accélère de jour en jour. La dévaluation de la gourde par rapport au dollar est spectaculaire. De janvier à décembre 2018, « l’économie haïtienne s’est effondrée » pour reprendre Le National. Tous les indicateurs sont au rouge. La monnaie nationale, la Gourde, a perdu environ 12% de sa valeur. Parallèlement, le chômage grossit. Les événements de 6, 7 et 8 juillet 2018 ont déstabilisé beaucoup de maisons de commerce à Port-au-Prince. Des supermarchés ont été pillés, des entreprises saccagées, des maisons, des voitures et tant d’autres choses ont été détériorées et parfois brûlées. Plusieurs commerces sont encore fermés. Les employés sont au chômage. En novembre, d’autres crises de la même ampleur se sont succédé.
Les populations de Cité Soleil et de son quartier périphérique Fourgy sont les premières victimes. A Saint-Alphonse, nous faisons de notre mieux pour maintenir le calme. Les cours et les classes restent des oasis de paix que l’on essaie de préserver au mieux.

A la rentrée de septembre, l’Ambassade de France nous a apporté un soutien qui a été une véritable bouffée d’oxygène pour nos écoles. Nous avons bénéficié d’une dotation de riz et de pois en grande quantité, cela nous a permis de maintenir ce repas quotidien, le seul de la journée pour la plupart de nos élèves.

Une chose qui serre le coeur : on constate que de plus en plus d’enfants viennent avec une petite boite dans laquelle ils prennent une partie de leur assiette pour la ramener à la maison : certainement pour des petits frères et soeurs ou pour partager avec leurs parents.
Il n’en reste pas moins que nos 1 047 élèves de Saint-Alphonse mesurent la chance qu’ils ont de pouvoir compter sur vous tous, parrains, marraines et fidèles donateurs, pour leur permettre de suivre une scolarité dans un endroit approprié, encadré par de bons enseignants.
Ils veulent tous croire en un avenir meilleur.

Merci à vous tous de permettre
tout cela.
Sans votre soutien et votre présence, rien ne serait possible.