Ecole d'Ambodirafia : Retour de mission

Compte rendu de mission à Madagascar

Enfant de l'école d'Ambodirafia à Madagascar
Je n’étais pas revenue à Ambodirafia depuis plus de deux ans, j’’avais gardé le souvenir d’un voyage mouvementé avec deux transbordements en pirogue et trois taxis-brousse différents.

Cette fois-ci, je vais voyager jusqu’à destination dans cette bonne vieille 4L.

Les vieux ponts de bois régulièrement emportés par les cyclones ont été remplacés par de solides constructions de béton et le tracé de la route s’est éloigné du bord de mer pour mieux résister au aléas climatiques.
4L sur la route d'Ambodirafia à Madagascar Notre voyage ne fut quand même pas de tout repos, plus de dix fois nous nous sommes ensablés dans les profondes ornières creusées par les camions des trafiquants de bois, ce nouveau fléau qui frappe Madagascar et plus particulièrement cette région. Après les cyclones et les feux de brousse, ce trafic illégal accentue dramatiquement la déforestation.

Malgré son état, cette nouvelle route fait gagner plusieurs heures ce qui m’a permis de faire un arrêt au Collège que fréquente bon nombre de vos anciens protégés.

4L sur la route d'Aambodirafia à Madagascar Désormais, ce sont un peu plus de vingt élèves qui quittent l’école primaire d’Ambodirafia chaque année pour entrer au Collège et la plupart d’entre eux se rendent chaque jour à Ambohitralahana en bicyclette.

Ils sont la grande fierté de tout le village et portent beaucoup d’espoir pour ce village qui fut si longtemps oublié. Ils sont aussi la meilleure récompense à l’effort que vous soutenez si fidèlement.

Les enfants sur le trajet de l'école d'Ambodirafia Très tôt le matin, comme autrefois, je retrouve les enfants qui se rendent à l’école sur la seule route qui traverse le village.
Certains viennent de très loin, de plus en plus loin d’après le Directeur. Les parents vivant auprès de rizières isolées réalisent peu à peu que cette possibilité de scolariser leurs enfants est une chance inespérée et cette école est la seule à offrir aux plus démunis un enseignement de qualité.

Avec les nouvelles demandes, l’école devrait frôler l’effectif de 300 élèves. Une classe de l'école d'Ambodirafia à Madagascar

Une des salles accueille deux classes de niveau différent et deux instituteurs. Ce n’est pas l’idéal, ni pour les enfants, ni pour les enseignants. Difficile de se concentrer sur son travail.

Alors, le Comité de parents d’élèves a pris la décision de construire, en attendant mieux, une classe supplémentaire en falafa, le matériau traditionnel de cette région.
Actuellement, la réalisation de ce nouveau bâtiment est en cours.

Les enfants font la queue devant la cantine de l'école d'Ambodirafia Devant la cantine, quelques visages ont changé mais pas la tradition d’agiter son assiette pour la photo. Il a fallu être strict sur la discipline, les plus petits devant et tout le monde en rang par deux. C’est qu’ils ont faim ces enfants !!!… Certains sont partis de chez eux le ventre vide, ils ont déjà beaucoup marché, ils ont déjà travaillé pendant deux heures et il faut prendre des forces pour la récréation qui va suivre…le foot, la corde à sauter, l’élastique, les petits défis à la course… comme tous les enfants du monde !

Enfant de l'école d'Ambodirafia à Madagascar
Chers amis, grâce à vous, il y a du bonheur dans cette petite école. Vous offrez à ces familles un trésor qui n’a pas de prix : l’Espoir. J’ai de grands mercis des parents à vous transmettre car ils sont conscients et reconnaissants de la chance que vous offrez à leurs enfants.
Et pour vous, j’ai aussi ramené de la part des enfants les plus beaux des cadeaux : leurs sourires pleins de sincérité et d’innocence.

En leur nom, merci de tout cœur !

Sylvie NICOULIN
Responsable secteur Madagascar

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