Cantine scolaire à Haïti
Par Anne Oberlé le lundi 29 avril 2013, 00:02 - Haïti - L'école Saint-Alphonse - Lien permanent
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Dans nos deux écoles de Cité
Soleil et de La Plaine Fourgy, la cantine fonctionne de façon tout à fait
régulière. A Cité Soleil, les enfants prennent à nouveau leur repas dans le
grand réfectoire. Mais cet espace nécessite malgré tout des rénovations qui
n’ont pas encore pu être faites depuis le séisme, la priorité étant donnée
avant tout aux salles de classe pour des raisons évidentes.
Les élèves de l’annexe de Fourgy continuent pour le moment à
prendre leur repas dans les salles de classe. Mais c’est une situation qui ne
durera plus très longtemps. En effet, nous avons entrepris au mois de janvier
la construction d’un nouveau réfectoire ainsi que d’une cuisine attenante pour
faciliter et améliorer enfin le service de cantine.

Il est réconfortant pour nous
de constater que cette année 2012-2013 se place vraiment sous le signe du
renouveau. La meilleure preuve pour nous, ce sont les sourires qui reviennent
sur le visage des enfants !
Pourtant, leur vie à la maison reste difficile, la
nourriture y est toujours aussi aléatoire. Leurs parents doivent chaque jour se
battre pour trouver à manger, c’est un éternel recommencement. Qu’il soit
maçon, menuisier, chauffeur ou simple ouvrier sans qualification, le papa doit
partir au petit jour pour tenter de trouver un employeur qui aurait besoin de
ses bras pour la journée. Et bien trop souvent, il revient à la maison
bredouille, les mains vides…
La maman est généralement une « petite commerçante ». Lorsqu’elle a la chance d’avoir un petit stock de marchandises, elle s‘installe devant chez elle pour les vendre ou elle part très tôt pour déambuler en ville et ne rentre que tard le soir. Et lorsqu’elle n’est plus en mesure de reconstituer son stock, la situation se dégrade rapidement pour la famille. De même, si un parent est malade, alors aucun argent ne rentre. Et comme la famille survit au jour le jour, le fragile équilibre qu’elle avait coûte que coûte réussi à maintenir est alors rompu.
Les enfants sont habitués à vivre dans cette
perpétuelle instabilité. Et c’est pourquoi le cadre de vie scolaire est
extrêmement important. L’école est en général le seul repère stable qu’ils
peuvent avoir. Le groupe Saint-Alphonse en est conscient et, loin de se
dérober, entend assumer pleinement cette responsabilité.
Pour les enfants, le mot vacances est synonyme d’errances et de désœuvrement, ils ne savent que faire ni où aller et traînent misérablement dans le bidonville…. Ils sont demandeurs de beaucoup de choses, à commencer par des activités extrascolaires qui les occuperaient. Ils aimeraient que l’école organise, comme autrefois, un « club de vacances » au mois de juillet, ils aimeraient aussi que des ateliers de musique, de chant et de dessin soient proposés pour meubler leurs trop nombreux temps libres…

La maman est généralement une « petite commerçante ». Lorsqu’elle a la chance d’avoir un petit stock de marchandises, elle s‘installe devant chez elle pour les vendre ou elle part très tôt pour déambuler en ville et ne rentre que tard le soir. Et lorsqu’elle n’est plus en mesure de reconstituer son stock, la situation se dégrade rapidement pour la famille. De même, si un parent est malade, alors aucun argent ne rentre. Et comme la famille survit au jour le jour, le fragile équilibre qu’elle avait coûte que coûte réussi à maintenir est alors rompu.

Pour les enfants, le mot vacances est synonyme d’errances et de désœuvrement, ils ne savent que faire ni où aller et traînent misérablement dans le bidonville…. Ils sont demandeurs de beaucoup de choses, à commencer par des activités extrascolaires qui les occuperaient. Ils aimeraient que l’école organise, comme autrefois, un « club de vacances » au mois de juillet, ils aimeraient aussi que des ateliers de musique, de chant et de dessin soient proposés pour meubler leurs trop nombreux temps libres…
Conseil
d’Administration de Saint-Alphonse
Port-au-Prince, 29 avril 2013