Blocus du gaz et du pétrole au Népal

Blocus au Népal du gaz et du pétrole venant d'Inde Depuis le séisme en avril 2015, beaucoup de choses ont changé au Népal. Et si la vallée de Panzang est épargnée et s’en sort relativement bien, hormis de gros problèmes de communication et d’isolement, il n’en est pas de même pour Katmandou et le reste du pays.

Depuis fin septembre, le Népal subit un blocus d’approvisionnement en gaz et en pétrole de la part l’Inde, son seul et unique fournisseur. La situation est assez floue mais à Katmandou, on parle d’un blocus délibérémentorganisé par le voisin indien pour obliger le Népal à apporter des retouches à la nouvelle constitution dont il vient de se doter. De fait, il semble acquis que l’Inde soutient les minorités népalaises d’origine indienne qui s’estiment lésées par la nouvelle constitution.
Le pays connaît actuellement un grand désordre économique et social qui hélas vient s’ajouter aux désastres causés par le séisme. « Les dégâts économiques, sociaux et psychologiques des manifestations et du blocus sont bien pires que celles du tremblement de terre », a déclaré le Premier Ministre népalais. Une grande partie de la population est de son avis et estime que cette catastrophe économique pourrait faire encore plus de dégâts que le séisme.

La situation est dramatique à Katmandou et dans toute la région touchée par le séisme. Pas d’électricité, pas de gaz, pas de pétrole, donc pas d’eau non plus car il faut pomper. C’est invivable.

L’aide humanitaire est interrompue faute de carburant pour le transport, pourtant nombreuses sont encore les familles sans abri et sans ressources.

Toute l’économie tourne au ralenti (Internet, services hospitaliers, production…) A Katmandou, on se chauffe et on cuisine au bois quand on en a. Il faut donc savoir s’organiser encore plus et stocker…. Les restaurants cuisinent aussi pour la plupart au bois et proposent des menus adaptés : végétariens, sans gaz, sans bois …

Il est devenu très compliqué de vivre et de s’organiser en ce moment au Népal sachant que, pour la majorité de la population, une bouteille de gaz égale un mois de salaire. Le prix du bois est lui aussi devenu très élevé, ce qui entraînera inévitablement une intensification de la déforestation aux alentours de la capitale.

Un lien à suivre : Aider le Népal

Un grand merci à tous !